Inondations et routes coupées à Tizi Ouzou…

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Le mauvais temps a provoqué d’énormes désagréments aux citoyens dans les quatre coins de la wilaya.A Draâ Ben Khedda, où la situation est très critique, on signale l’infiltration des eaux dans des immeubles, notamment à la cité des 400 Logements (ERCA). Dans cette cité, le niveau de l’eau est monté d’une cinquantaine de centimètres, faisant craindre le pire. Le boulevard Larbaoui et la route secondaire menant vers le siège de la daïra sont complètement obstrués. Les flaques d’eau formées en un laps de temps n’ont pas épargné la cité universitaire et le lycée où les élèves étaient contraints d’arrêter les cours.Le 1er vice-président de l’APC, Kamal Lougani, se dit inquiet de cette situation, d’autant plus que des solutions existent, si les exécutifs précédents avaient voulu régler ces problèmes. «Nous avons proposé dans une réunion tenue avec l’OPGI et l’agence foncière la nécessité de réaliser un canal entre la cité des 400 Logements et les coopératives, pour l’évacuation”, mais ajoute t-il «l’agence foncière n’a pas pris au sérieux ce projet». Aux lotissements Touares, un quartier qui regroupe plus de 500 habitations, les citoyens affrontent tous seuls ces aléas climatiques. «De la boue jusqu’au cou», s’exclame un citoyen. En effet les routes non bitumées sont devenues des «torrents» dans cette agglomération. Les citoyens affrontent toutes les peines du monde pour rejoindre leur maison. “L’eau afflue de partout”, disent-ils, «certaines personnes sont restées chez elles, en raison de l’état déplorable des chemins», affirme un citoyen. Au chef-lieu de la wilaya, ce sont les automobilistes qui ont payé le prix de «l’incurie des responsables locaux».Dès les premières heures de la matinée, des engorgements ont été signalés dans plusieurs points de la Route nationale et des routes secondaires. A la cité des 2000-Logements les automobilistes étaient obligés d’emprunter d’autres voies pour rejoindre le centre-ville, en sus des mares d’eaux qui se sont constituées aux abords des immeubles, rendant l’accessibilité délicate aux piétons.Contacté, le maire de Makouda a souligné que la situation est «un peu inquiétante», en signalant l’obstruction de quelques chemins communaux et intercommunaux.Il dira que le pont Aït Fares reliant le chef-lieu de la commune au lycée est «difficilement praticable», ce qui a contraint certains enseignants et lycéens à rebrousser chemin.La cour de la Maison de jeunes et le centre de la Cacobatph de Tigzirt ont été envasés par les flux d’eaux, a indiqué la Protection civile, qui tenu à préciser «que rien de grave n’est à signaler pour l’instant».Les autorités sont interpellées pour prendre des mesures appropriées au moment opportun, d’autant plus que l’expérience des années précédentes a démontré les limites de la gestion des affaires de la commune.

M.Ait Frawsen

…A Tigzirt et Boudjima…

Lors des fortes averses de pluies enregistrées ces dernières 48 heures, plusieurs dégâts et perturbations plus au moins graves ont été enregistrés à Tizi Ouzou.A Tigzirt c’est le centre de la Cacobatph (Caisse nationale des congés payés du secteur bâtiment, travaux publics et hydrauliques) qui se situe à l’entrée de la ville qui a été envasé par les torrents d’eau qui se sont déviées de leurs parcours habituel. Plusieurs dégâts ont été enregistré et les bungalows de ce centre ont été envahis par les eaux boueuses. Ce désagrément a plongé les malheureux résidants de ce centre, qui sont actuellement menacés d’expulsion après que les responsables de la Cacobatph ont déposé plainte contre eux.Il faut rappeler qu’en 2001, on a connu le même cas d’intempéries.Les eaux ont envahi ce centre pour la seconde fois par le même endroit. A l’époque les autorités avaient engagés des travaux pour solutionner ce problème, mais les inondations de ce jour témoignent du manque de sérieux de la prise en charge de ce problème et les mesures prises restent insuffisantes ce centre est toujours objet de risque d’inondations.Pas loin de Tigzirt, à Boudjima suite aux dernières pluies, plusieurs perturbations ont été enregistré à travers les routes de la localité après que les eaux inondent la chaussée.Au niveau du village Tala Taghla et à Tarihante la route est coupée à la circulation. En plus des eaux qui inondent toute la chaussée, des chutes de rochers ont été enregistrés. Ainsi les usagers ont été contraints de faire des détours ou s’absenter carrément à leurs journées de travail.Sur la CW37 qui relie Tizi Ouzou à Ouguenoun, l’on a enregistré plusieurs perturbations dans la circulation routière suite à des chutes de pluies.

M. Hammami

…Ainsi qu’à Benchoud

Les pluies torrentielles qui se sont abattues durant ces deux derniers jours dans la circonscription de Dellys, 55 km à l’est de Boumerdès, ont mis à rude épreuve les habitants des zones rurales avoisinantes.A Benchoud précisément non loin du siège de l’APC, au moins deux maisons ont été inondée. Les eaux de pluie, y ont atteint près de 60 cm, a-t-on indiqué.L’intervention d’un bon nombre de citoyens, aux côtés des services locaux de la Protection civile, aura permis d’évacuer les occupants des deux bâtisses individuelles.Armés de pelles et de pioches les jeunes et moins jeunes s’affairaient hier encore en fin d’après-midi à nettoyer les ruelles du village, où certaines canalisations d’eaux usées sont défectueuses, a-t-on expliqué. “Il n’y a dans cette commune aucun plan de viabilisation”, grommelle un villageois joint hier par téléphone.Les intempéries mettent à nu les carences constatées ici en matière de prise en charge des préoccupations de la population”, a-t-il ajouté en substance.On ne signale heureusement aucune victime. Mais les dégâts sont importants : de nombreuses routes sont devenues impraticables. Le chemin vicinal (CV 25) reliant Benchoud à Dellys, 10 km de longueur est coupé au lieudit “La Gare”. Glissement de terrain, énormes quantités de boue charriées par les fortes précipitations ont obstrué cet axe et d’autres tronçons de route à des degrés moindres.Des “moyens humains et matériels sont mobilisés pour rétablir le trafic routier”, a-t-on affirmé. Lors d’un mouvement de protestation organisé la veille du week-end dernier, devant la mairie de Benchoud, les villageois ont, pour rappel soulevé le problème du mauvais état des routes pénalisant écoliers et travailleurs.D’autres revendications s’y sont greffées, entre autres l’éclairage public.Ils veulent somme toute, des solutions aux problèmes qui empoisonnent leur quotidien particulièrement en saison hivernale.

Salim Haddou

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