Des fauteuils pour les handicapés

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Plusieurs personnes à mobilité réduite ont bénéficié de divers matériels lors de la distribution qui a eu lieu, il y a quelques jours, à Tizi-Ouzou. Présent sur les lieux, Rabah Aït Kaci nous a appris qu’un handicapé de la commune d’Aït Yahia a bénéficié d’un fauteuil roulant électrique, alors qu’un autre a reçu un matelas anti-escarres. Quant à la commune d’Aïn El hammam, elle a vu trois individus à mobilité réduite profiter de deux fauteuils électriques et d’un fauteuil roulant simple. Il faut dire que le mouvement associatif des deux communes d’Aïn El Hammam et d’Aït Yahia n’ont pas ménagé leurs efforts pour que quelques uns de leurs concitoyens puissent se déplacer, seuls, grâce aux machines qu’on vient de leur octroyer. Ce geste qui doit certainement améliorer les conditions de vie des personnes concernées, n’est pas suffisant pour qu’elles puissent vivre en ressentant le moins possible leur handicap. Si les déplacements leur sont désormais facilités, les portes des administrations leur demeurent en revanche, fermées. «Nous nous heurtons partout aux marches d’escalier et aux portes étroites, même chez le coiffeur», nous confiait Nacer, il y a quelques jours. Hormis l’hôpital dont l’architecture a prévu des accès au fauteuil roulant, «les autres structures, et même les trottoirs, sont conçus pour les valides seulement», nous disent les handicapés que nous rencontrons quotidiennement. Ni le bureau de poste ni la mairie ou la daïra et autres n’ont aménagé d’accès et encore moins de guichet, réservé à cette catégorie de citoyens. Il faut dire aussi que ce ne sont pas tous les citoyens aux besoins spécifiques qui bénéficient de matériel qui leur facilite leurs déplacements. Certains ont acquis des fauteuils électriques grâce à la contribution de leurs proches. Said, un paraplégique que nous avons rencontré récemment, se plaint de son fauteuil de douze volt dont l’autonomie est limitée. Said, comme Nacer sont à la recherche d’un emploi durable qui ne semble pas se dessiner pour l’un comme pour l’autre. «Nous avons besoin de vivre, nous aussi, nous avons des besoins que nous aimerions satisfaire grâce à notre travail. La maigre pension que l’état nous octroie est dérisoire. Et puis, on ne veut dépendre de personne», nous disent ces jeunes handicapés à la fleur de l’âge, l’un suite à une chute d’un arbre, et l’autre par la myopathie.

A.O.T.

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