L’eau est précieuse et indispensable pour la vie des humains, de la faune et de la flore.
D’ailleurs, cette année, son insuffisance en hiver, saison où elle tombe logiquement en abondance, a fait craindre le pire pour les agriculteurs, etc. on commençait déjà à y penser à une éventuelle sécheresse oubliant que dieu fait les choses comme il faut. Pour preuve, même accusant un léger retard, le mois de mars a été salutaire avec l’abondance des pluies tombées sur les plaines et la neige sur les montagnes. On a eu même droit à un rappel, compensant le déficit en pluviométrie enregistré en automne et en hiver. Commençant d’abord par les agriculteurs comment ils voyaient ces chutes des pluies et neiges, leurs bienfaits sur les cultures. Nous avons consulté un ingénieur en agronomie et céréaliculteur de son état qui n’a pas caché sa satisfaction en remerciant dieu pour avoir sauvé la saison, tout en informant qu’hélas, une partie des cultures céréales n’a pas pu être sauvée. Il dira à cet effet, «certes, les pluies et neiges sont les bienvenues à n’importe quel moment de l’année. Celles de l’hiver permettent la sortie de terre de l’herbe, et celles du mars favorisent la croissance de la tige et la formation de l’épi. Mais seulement, l’insuffisance de la pluviométrie en hiver n’a pas été sans conséquences sur les cultures céréalières. En ce qui me concerne, une partie des cultures a été endommagée avec des tiges chétives, devenues jaunes. Je suis obligé de les considérer comme une jachère naturelle que je vendrai comme fourrage pour me permettre de récupérer les frais culturaux engagés. Mais l’autre partie a été sauvée. Mais ne savons pas de ce que sera fait demain, voila pourquoi il est prématuré de parler déjà des récoltes et des rendements du fait que la pluviométrie reste insuffisante et la terre a besoin encore de pluie», a-t-il dit. La région d’Ath Aidel compte le plus grand barrage en eau de la wilaya. C’est celui de Tichy Haft situé dans l’oued Bousselam qui coule entre les communes de Bouhamza et Tamokra, et qui est presque rempli. Ce que nous avons constaté lors de notre passage, c’est que ce dernier est d’une importance capitale pour la wilaya de Béjaïa où pas moins de 35 communes seront bientôt alimentées en son eau potable. Selon des informations recueillies, 18 communes sont déjà alimentées en eau potable de ce barrage, dont la station d’épuration est située à proximité de la ville d’Akbou. 17 communes attendent d’être alimentées, bénéficiant des projets en cours de réalisation. Comme projets futurs, la société des barrages prévoit d’alimenter les six communes de la haute vallée de la Soummam situées à la frontière Sud de la frontière. Il s’agit des communes de Beni Mellikeche, Tazmalt, Boudjellil, Ighil Ali, Aït R’zine et Ighram. Les communes alimentées encore par les forages et puits ne sont pas en reste dans la satisfaction en constant le relèvement du niveau d’eau des nappes phréatiques. Les sources d’eau sorties de terre, notamment en montagne, ont vu aussi leurs débits augmentés. Autant dire que la saison est sauvée, car notre pays qui fait face à une chute vertigineuse des prix du gaz et du pétrole compte beaucoup sur le développement de l’économie agricole dépendante d’eau tombée du ciel en pluies et neiges pour assurer son autosuffisance alimentaire qui a atteint un ratio-important en légumes et à degré moins en fruits, puisque nous continuons à importer des fruits exotiques. Ces pluies coïncident aussi avec les journées de l’arbre et de l’eau où beaucoup d’arbres fruitiers, tel que l’olivier, ont été plantés grâce aux dons de plants octroyés par l’Etat aux agriculteurs. Des associations pilotées par l’association Sidi Ali Oumerzeg ont organisé une campagne de reboisement de la pinède située pas loin de la ville de Seddouk. Ces activités de plantation et de reboisement montrent si besoin est, combien les gens sont conscients que l’homme a besoin de la nature qui lui assure son alimentation, et que cette dernière (la nature) a réciproquement besoin de lui aussi pour la préserver de la pollution et de la coupe des arbres forestiers. Il est aussi important de signaler que dans la commune de Seddouk, l’APC gaspille presque une partie du quota qui lui revient. À Amdoun N’Seddouk, par exemple, l’eau du barrage est pompée des fois toute la nuit et quand le bassin de la station de reprise située à Bounzou est rempli, l’eau déborde et se déverse dans la nature en suivant le caniveau de la RN 74 qui descend jusqu’à l’oued Tassift. Le château d’eau du village Seddouk Ouadda, une fois rempli, l’eau déborde sur la chaussée de la RN 74 et traverse une partie du village de Tibouamouchine, causant d’innombrables ennuis pour les riverains. Qui va sensibiliser les citoyens si ce n’est les responsables municipaux qui malheureusement donnent un mauvais exemple dans la lutte contre le gaspillage d’eau. «L’eau c’est la vie», dit l’adage.
L.Beddar