Forte tension sur le ciment

Partager

La tension sur le ciment est toujours d'actualité dans les régions de M’Chedallah et Bechloul, et pénalise lesauto-constructeurs et les entreprises de réalisation dont l'écrasante majorité ont arrêté les travaux depuis plusieurs mois.

Cette situation perdure depuis la rupture des livraisons du ciment au dépôt de l’Edimco de M’Chedallah, suite à l’arrêt technique de son fournisseur, la cimenterie de Sour El Ghozlane en l’occurrence, depuis le 15 décembre de l’année écoulée. Durant toute cette période, s’est installée une pénurie aiguë à l’origine d’une flambée jamais égalée du prix du ciment, lequel a atteint les 1 900 DA le quintal chez des particuliers. Les coûts du ciment sont pour ainsi dire passés du simple au double. La nouvelle de la reprise des livraisons des quotas de ce précieux matériau de construction depuis lundi de la semaine écoulée, qui intervient juste après la reprise de la production de la cimenterie de Sour El Ghozlane, a fait rapidement le tour de la région et provoqué une spectaculaire ruée des auto-constructeurs et des entreprises. Le dépôt Edimco où plusieurs dossiers attendent livraison a été pris d’assaut. Malheureusement, le faible quota réservé à ce dépôt à raison de 40 tonnes par jour est loin de satisfaire ces centaines de clients qui se bousculent devant le guichet. Abordé jeudi dernier, le responsable qui ne sait plus où donner de la tête dira qu’il est pratiquement impossible de servir tout le monde avec cet insignifiant quota comparativement à son plan de charge avec 4 000 auto-constructeurs et une centaine d’entreprises du bâtiment inscrits sur le registre des clients. Ceci en sachant que ce dépôt, sis dans la zone d’activités de M’Chedallah, assure la fourniture du ciment pour la douzaine de communes des deux daïras Bechloul et M’Chedallah ; d’où cette intenable pression. Lors de notre passage jeudi dernier aux environs de dix heures du matin, les derniers inscrits sur la liste d’attente pour distribution sont programmés pour le 10 du mois d’avril prochain. Le responsable du dépôt nous apprendra qu’un minimum de 60 tonnes/jour sont indispensables pour réduire un tant soit peu cette énorme pression sur le ciment d’autant plus que les auto-constructeurs qui ont déjà commencé les travaux voient les fouilles de leurs futurs habitations se détériorer davantage à chaque averse de pluie, tout comme les entreprises qui sont talonnées par les délais de réalisation, notamment celles intervenant dans le secteur étatique, sur lesquelles plane le risque de l’application des pénalités du retard par le maître de l’œuvre.

Oulaid Soualah

Partager