L'oliveraie de la ferme pilote demeure toujours sans clôture

Partager

La ferme pilote sise à la nouvelle ville de M’Chedallah est considérée comme un joyau agricole dans la région. Elle s’étend sur une vaste plaine sur des centaines d’hectares, où ses terres, d’une qualité supérieure, sont exploitées pour les maraîchages, la pomme de terre notamment, les céréales et l’oléiculture. Concernant ce dernier point, des centaines d’oliviers centenaires forment, pour ainsi dire, le tissu végétal permanent de cette ferme. Les oliviers occupent une vaste superficie qui va du quartier de Zouzamen jusqu’aux confins du village Raffour. La variété oléicole de l’Achemlal prédomine dans cette oliveraie en sus des oliviers nains importés, selon les dires des anciens, de Tunisie. La ferme enregistre des récoltes appréciables chaque année. Néanmoins, au-delà de ces apparences trompeuses, il y réside un énorme problème qui a trait à la protection même de ces oliviers centenaires. En effet, cette belle ferme pilote n’est pas, au jour d’aujourd’hui, protégée par une clôture, à même de la garder loin des actes de dégradation et de détérioration dont elle fait objet. Comme nous l’avons constaté il est loisible à quiconque d’y pénétrer, d’y faire ce que bon lui semble et de repartir en toute quiétude, sans être inquiété! La ferme est ouverte aux quatre vents. Sans clôture ni gardiens, elle périt en silence sous les coups de boutoir de ces quelques individus sans loi, ni foi. Pour commencer toute une litanie d’incongruités, il y a lieu de souligner ces actes dégradants envers cette belle oliveraie verte toute l’année: des éleveurs d’ovins paissent leurs troupeaux régulièrement sur ces terres, en les laissant s’agripper aux branches des oliviers en broutant les feuillages. Les pourtours des oliviers sont dégradés par conséquent, ce qui diminue considérablement la fructification. Autre agression sur la ferme pilote est l’œuvre d’un nombre considérable de personnes, qui ont « aménagé » des pistes pédestres à l’intérieur de l’oliveraie. Comme nous l’avons constaté de visu, des dizaines d’ornières sont imprégnées par la force de la marche dans cette ferme. Ce qui laisse libre cours à tout individu qui y pénètre de perpétuer des actes de vandalisme sur les oliviers. Autre point poignant: le jet des ordures et déblais sur les abords de cette oliveraie. Apparemment, la délocalisation du marché hebdomadaire de Zouzamen vers l’ex-base des chinois n’a pas pu épargner la pollution à cette oliveraie. En conséquence, pour toutes ces raisons évoquées, la ferme pilote, pour sa partie plantée d’oliviers, a besoin d’une clôture et de gardiens pour la protection de ce joyau agricole de la région.

Y. Samir

Partager