Les boulangers menacent de cesser leur activité

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Pas moins de 21.000 boulangers menacent de fermer leurs commerces et changer leur activité si le gouvernement ne procède pas, dans 15 jours, à l’augmentation de leur marge bénéficiaire. C’est ce qu’a fait savoir, hier, M. Youcef Kalafat, président de la fédération nationale des boulangers, affiliée à l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). En effet, la baguette du pain risque de se faire rare, si les fabricants de ce produit sensible et stratégique mettent en exécution leur menace. «Si le gouvernement ne donne pas une suite favorable à notre revendication, dans deux semaines, 21.000 boulangers exerçant à l’échelle nationale, vont cesser leur activité et aller vers une autre», a affirmé M. Kalafat. Ce dernier a indiqué que son organisation syndicale plaide pour une marge bénéficiaire de 20 à 25%. «C’est notre droit», a-t-il lancé. Cette revendication est justifiée, selon, M. Kalafat par la hausse des charges, suite à l’augmentation des prix de l’électricité le gaz, les matières premières, notamment la farine ainsi que les impôts. «On ne peut pas faire du commerce sans avoir du bénéfice», a-t-il déploré. Dans ce sillage, l’interlocuteur a tenu à afficher le ras-le-bol de ses collègues quant à la lenteur des autorités concernées dans la prise en charge de leur revendication. «Nous avons soulevé notre demande au ministère du Commerce, qui nous a signifié que la décision de l’augmentation de la marge bénéficiaire doit être prise par le gouvernement. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait sur le terrain», a martelé M. Kalafat. Le même responsable a tenu à préciser que son organisation n’a jamais revendiqué l’augmentation du prix du pain, mais plutôt la marge bénéficiaire afin de permettre aux boulangers de continuer leur activité. Par ailleurs, il est utile de souligner que les boulangers qui se plaignent, depuis quelques temps, de difficultés financières, ont demandé à maintes reprises l’augmentation de leur marge bénéficiaire en réduisant notamment le prix de la farine qu’ils payent à 1 500 DA jusqu’à 2000 DA le quintal. À retenir que le prix du pain ordinaire est fixé depuis 1996, à 7,5 DA et le pain amélioré à 8,5 DA alors qu’il est vendu à pas moins de 10 DA dans les boulangeries.

Samira Saïdj

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