108 hectares de terrains à régulariser

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En vertu d’un arrêté datant de 1986, 108 hectares, relevant essentiellement du domaine privé, sont, pour ainsi dire, en situation irrégulière à Fréha. C’est ce que nous a révélé le maire de la localité, M. Mohand Azizi.

D’ailleurs, 50% de cette superficie est resté nu, indique l’édile communal. Le bâti, sur le reste des terrains, est tout simplement illicite, à l’image d’ailleurs de la cité EPLF, comportant des dizaines voire de centaines de logements. Il se trouve en effet que les habitants de ces logements ne possèdent pas d’actes de propriété. Il ne s’agit que d’un seul échantillon, sinon plusieurs autres cités et autres édifices publics sont dans la même situation. Idem pour les constructions de particuliers. Cet état de fait a été causé donc, selon les explications fournies par le maire, par ce fameux arrêté du wali signé en 1986 en vue de l’extension de la localité de Fréha pour en faire un chef-lieu, digne de ce nom, pour une commune qui venait de voir le jour suite au découpage administratif de 1984. L’on se rappelle qu’à l’époque, il est vrai, Fréha était constituée de quelques maisons, un CEM, un ou deux écoles primaires, la mairie et des terrains vagues. Ces terrains, après renseignements, appartenaient à des particuliers. Il fallait donc les récupérer pour ce besoin de bâtir une ville. C’est ainsi que le wali de l’époque a signé un arrêté à cet effet, sauf que le dit arrêté n’a été suivi, toujours selon Mohand Azizi, ni de décision d’expropriation ni d’indemnisation. Pire encore, cet arrêté n’a pas été publié. Par conséquent donc, ce fameux document est resté tout simplement officieux. A défaut donc d’ouvrir une voie pour des jours meilleurs pour cette localité le dit arrêté a créé une confusion dont on paye les conséquences, fâcheuses du reste, 30 ans après. «Aujourd’hui, ni les propriétaires ni l’Etat ne peuvent construire quoi que ce soit sur ces terrains. Car on s’oppose mutuellement», dixit le maire. Pour ce dernier, il n’est plus question que cette situation perdure encore. D’ailleurs, a-t-il informé «l’opération de régularisation de ces terrains a été entamée officiellement la semaine écoulée. On a tenu une réunion de travail, spécialement sur ce sujet, mercredi dernier à l’APW, en présence des services concernés, à savoir la DRAG, les domaines, la conservation des fonciers, l’agence foncière, les forêts, l’agriculture, la DSA, la DUC, le chef de daïra d’Azazga et la commission d’urbanisme de l’APW», a-t-il dit. Notre interlocuteur affirme qu’une commission est déjà à pied d’œuvre à cet effet. Il sera procédé dans les tous prochains jours, explique-t-il, à l’étude de toutes les voies pour régulariser le bâti en situation illicite et chercher, en deuxième lieu, à chercher une solution pour les terrains nus. Voilà donc une bonne nouvelle pour les propriétaires de ces terrains qui ne savaient certainement plus à quel saint se vouer ni sur quel pied danser, des années durant, à cause d’un laisser-aller qui ne dit pas son nom. Peut-être que ça va permettre à l’Etat de récupérer quelques hectares pour installer certains édifices publics dont la commune a l’extrême besoin. En tous cas, c’est une injustice qui sera réparée au grand bonheur de ces citoyens, victimes d’un squat d’un autre genre, qui peuvent d’ores et déjà se frotter les mains.

M.O.B

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