Comme nous l'avions rapporté dernièrement, les gardes communaux du mouvement national de ce corps avaient tenu, mercredi dernier, une réunion d'évaluation en vue de décider des actions à entreprendre pour interpeller le pouvoir sur leurs revendications demeurées pendantes depuis plus de cinq ans.
« Nous avons décidé d’une marche pour le 4 avril prochain. Comme nous venons d’apprendre que la coordination nationale des gardes communaux vient elle aussi de lancer son appel pour la même date, nous avons décidé de la décaler au 31 mars », nous confiera M. Arab Yahia, en sa qualité de coordinateur de la wilaya de Tizi-Ouzou et aussi membre du bureau national de l’alliance nationale patriotique.
« Nous ne cesserons pas d’appeler à l’union de nos rangs. Les gardes communaux ont compris que leurs représentants sont sincères et ne dialoguent avec personne sans leur aval. Il n’y a aucune division dans notre mouvement », ajoutera notre interlocuteur. Interrogé sur le lieu où aura lieu cette marche, il nous répondra qu’après un rassemblement au niveau de l’ex-gare routière, ils prendront l’itinéraire habituel jusqu’au siège de la wilaya. « Pour une autre fois, nous remettrons notre plate-forme de revendications au wali », précisera-t-il.
Ce représentant national souhaite qu’il ait cette fois-ci du concret à propos de tout ce qui est en suspens jusqu’à présent. M. Arab Yahia dira que la situation des gardes communaux ne sera réglée définitivement que si et seulement si les représentants du ministère de l’Intérieur prendront en charge tel qu’il se doit le problème des radiés. « Il n’y aura pas de solution si les radiés ne seront pas réintégrés dans les rangs de la garde communale. C’est à ce moment-là que les autres dispositifs seront mis en place. Il n’y a pas seulement cela, les veuves de nos chahids devront elles aussi être reconnues comme telles avec leur statut.
Aujourd’hui, elles vivent dans une précarité inqualifiable », enchaînera-t-il avant d’appeler à la vigilance. « Notre mouvement est pacifique parce que nous ne voulons pas qu’il soit interprété autrement. Et puis, nous dirons que nous sommes prêts à défendre notre pays comme nous l’avions fait durant la décennie noire. Notre pays est indivisible et ne peut être abandonné aux aventuriers qui voudraient nous replacer dans les années de sang », conclura notre interlocuteur.
Amar Ouramdane
