L’élimination d'un quatrième islamiste armé dans la matinée d'hier lundi au niveau de la partie Est du maquis de sidi Ali Bounab, où trois autres ont connu le même sort, la veille, a eu lieu, comme à l'accoutumée, surrenseignements précis.
L’engagement d’une brigade spéciale de l’ANP fut rapide et efficace, à deux reprises, à cet endroit. D’autant que celle-ci agissait sur la base d’aveux soutirés à un terroriste capturé au cours de la semaine passée, au centre urbain avoisinant de Bordj Ménaiel. Dans l’intermède, un attentat suicide a été déjoué par les éléments de la sûreté urbaine de la circonscription de Maâtkas, au Sud-ouest de la ville des genêts. Le kamikaze en question armé d’une ceinture explosive a été abattu, sitôt repéré par les policiers, à l’instant où il se dirigeait vers leur siège. Fortement expérimentés, ces policiers ont su éviter un carnage lors de cette soirée de mercredi dernier. Pas moins de six terroristes ont été mis hors de nuire, cinq anéantis et le sixième arrêté en moins d’une semaine, au niveau des wilayas limitrophes de Tizi-Ouzou et Boumerdès. Un bilan considéré provisoire, puisque les détachements locaux de l’ANP y poursuivent leurs ratissages, en exploitant les indications du captif susmentionné. D’autres coups de filets sont imminents, donc, au vu de l’importance des moyens utilisés. Personne ne peut, en tout cas, nier que la proportion est, depuis fort longtemps, au profit de l’armée nationale et ses structures annexes de sécurité. Parallèlement à leurs multiples interventions fructueuses, depuis près d’une décennie, celles-ci n’ont point cessé a-t-on constaté de peaufiner leur stratégie de lutte contre ces phalanges de l’islamisme armé. L’on est loin de ces périodes où celui-ci planifiait des attentas suicides, après des séries de carnages et d’attentats individuels, pour faire diversion, tenter de desserrer l’étau exercé par les militaires autour des maquis et, en même temps, terroriser la population pour lui imposer son dictât. Maintenant, les forces de l’ANP harcèlent, dans différents coins suspects, les terroristes encore en cavale, pour les avoir morts ou vifs. En zone urbaine, tant en Kabylie que dans d’autres régions encore du pays, la vigilance s’est encore fortement encore renforcée. Et les terroristes exploitent souvent, de ce fait, la moindre occasion pour rompre le pacte de sang qui les liait avec leurs acolytes. Il y a près d’un mois, a-t-on indiqué l’ancien sanguinaire, Moussa Ouadhi, originaire de Sidi Daoud, à l’Est de Boumerdès, avait cherché à savoir s’il serait maltraité avant de se livrer aux autorités du village voisin de Cap Djinet. Un responsable militaire lui a immédiatement répondu que «les services étatiques de ton pays, l’Algérie, sont loin d’agir comme ses acolytes du maquis». L’on rappellera, à juste titre, que les révélations de ce repenti avaient permis, immédiatement, de découvrir, puis de détruire, au piémont avoisinant de Timezrit, une casemate qui contenait pas moins de 500 kg de substance explosive et 100 litres d’acide nitrique. Et d’autres actions similaires enclenchées sur la base des sanguinaires arrêtés, à l’exemple de D.M, tout récemment à Bordj Ménaiel, ont permis, non seulement d’anéantir des éléments d’un groupe terroriste près de Tadmait, mais aussi, et chose encore très importante, de récupérer plusieurs armes de guerre, qui allaient être utilisées par les survivants des ratissages, ou d’autres jeunes souvent enrôlés de force par les chefs sanguinaires .
Salim Haddou