Le directeur général de la caisse nationale des assurances sociales (CNAS), Tidjani Hacène Haddam, a fait état, hier à Alger, de 11.000 nouveaux travailleurs ouvrant désormais lieux à des prestations sociales. En effet, deux jours avant l’expiration, le 31 mars 2016, du délai de leur mise en conformité plus de 7.000 patrons, employant 11.000 travailleurs, se sont résolus à les déclarer auprès de la CNAS. «J’appelle les patrons à déclarer leurs employeurs, ce qui est une obligation légale», a affirmé M.Tidjani, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Ce dernier a indiqué également, qu’au titre de la loi de Finances de 2016, ce sont, en tout, plus de 100.000 employeurs qui ont régularisé leur situation vis-à-vis de la CNAS. Ces mesures ont permis, a-t-il soutenu, l’allègement des dettes parafiscales, la régularisation des salariés, et l’augmentation du nombre des cotisants. Le DG de la CNAS a tenu à souligner que les patrons récalcitrants risquent de faire l’objet de sanctions pouvant se traduire par une amende se situant entre 100.000 à 500.000 dinars, assortie d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 24 mois. Estimant que la CNAS dispose d’un fichier de 360.000 employeurs, il fait mention d’un «énorme» déficit financier (plus de 50%) en raison, dit-il, du refus d’entrepreneurs à faire bénéficier leurs employés d’une couverture sociale. Evoquant, d’autre part, le contentieux financier existant avec la caisse de sécurité sociale Française (30.000 millions d’euros), M. Haddam annonce que son organisme a réglé la somme de 11 millions d’euros pour les soins, dont ont eu à bénéficier ses affiliés dans l’Héxagone. «La CNAS n’est en rien concernée par les dettes d’autres patients n’ayant aucun lien avec elle», a-t-il précisé. Le même responsable rappelle, par ailleurs, qu’en plus de faire bénéficier les assurés sociaux et leurs ayants droit du remboursement d’une partie de leurs médicaments, la carte Chiffa leur permet désormais de bénéficier des services de 7.000 médecins conventionnés auprès de son institution.
Samira Saïdj
