Le coup de gueule du FFS

Partager

Dans une déclaration rendue publique, avant-hier, et placardée sur les murs du chef-lieu de la commune, la section FFS de Draâ Ben Khedda s’est interrogée sur le lancement «d’une opération ciblant la population concernée par le logement public locatif (LPL)».

Les citoyens ont saisi cette opportunité et ont envahi les lieux (bureaux de l’APC) pour remplir les formulaires avec photos. Une opération qui «ne définit ni le cadre légal ni la portée ni la finalité de celle-ci», lit-on dans la déclaration. Suite à quoi, le commun des mortels a assisté «à une ruée créant anarchie et panique générale parmi cette catégorie de citoyens, dans l’enceinte de l’APC et entravant le bon fonctionnement des services». «Cette opération suscite beaucoup d’interrogations quant à sa légalité et à sa finalité», dira Moussi Lounès, 1er secrétaire de section.

La démarche suivie révèle un caractère opaque, car elle a permis d’entretenir une profonde confusion dans l’esprit des gens ! Tout le monde sait que le décret 08-142 de la loi du 11 mai 2008 précise le cadre légal régissant le logement social et les prérogatives attribuées à la commission de daïra qui est habilitée à examiner et à statuer sur ce segment de logement. Pour le signataire du document, l’exécutif de l’APC préfère travailler en choisissant un caractère officieux et illégal de l’opération.

Ce qui revient à la qualifier d’une usurpation des prérogatives de ladite commission, assimilée à une tromperie à l’égard de cette frange de citoyens. Pour la section FFS, cette opération «coup de force» est le seul outil de communication par excellence de cet exécutif en quête de crédit auprès de la population, après avoir échoué dans la mise en œuvre d’une véritable politique de développement de la commune, en touchant cette frange de la population à des fins électoralistes par de basses manœuvres politiques. La section FFS de Draâ Ben Khedda, par la voix de son 1er secrétaire, interpelle le chef de daïra, en sa qualité de président de la commission d’attribution, d’interdire et de mettre fin à cette mascarade et de rétablir une fois pour toutes la vérité sur la gestion de ce dossier.

Le dossier du logement social est connu à travers tout le territoire national. Il est sensible et complexe à la fois, c’est pourquoi il est source de mécontentement et de désordre public. Combien notre wilaya a-t-elle enregistré de journées de protestations, de fermetures des sièges APC et daïra, de routes, d’émeutes… ? Pour notre part, nous avons contacté le P/APC pour aborder ce sujet, mais il nous a répondu : « Je suis en réunion ! »

Arous Touil

Partager