Le stationnement, un casse-tête

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Trouver une place de stationnement en haute ville ou à la Plaine de Béjaïa est devenu, avec le nombre de véhicules qui augmente chaque jour, pratiquement impossible.

D’ailleurs, certains automobilistes, après avoir cherché en vain, une place de stationnement sur le boulevard de la Liberté sur la route de Sétif ou encore dans le quartier Tabal qui jouxte la poste, la daïra et les services de l’état civil, repartent parfois bredouilles chez eux dans les quartiers respectif de Sidi Ahmed ou d’Iheddaden, entre autres, pour revenir par bus et faire leurs emplettes ou sortir un papier administratif. En effet, en respectant le code de la route, c’est-à-dire en évitant de stationner le long des trottoirs peints en rouge et blanc, les automobilistes à Béjaïa tourneront indéfiniment en rond sans trouver la moindre place où garer leurs voitures. Car, selon le code de la route, le stationnement est interdit le long des trottoirs peints en rouge et blanc, et comme pratiquement tous ces derniers sont peints, alors où garer sa voiture pour faire des achats, prendre un café avec un ami ou pour simplement se promener un peu en ville, histoire de se désengourdir un peu les jambes et de zyeuter les vitrines par la même occasion. Eh bien, pour ceux qui respectent à la lettre le code de la route, ce petit plaisir leur est impossible à Béjaïa à moins de laisser leurs véhicules dans les quartiers périphériques où il n’y a même pas de route comme Tazeboujt ou Tala-Markha ou de garer sur l’accotement entre Oued Ghir et Ibourassen sur RN 12, à l’entrée Ouest de la ville et continuer le chemin à pied. Mais rassurez-vous, dans les faits, cela ne se passe pas comme ça. Sur certains tronçons de la chaussée, même si les trottoirs sont peints en rouge et blanc, les policiers chargés de la circulation ne verbalisent pas et ne mettent pas systématiquement des sabots. Le problème en est, comment reconnaitre, surtout pour un visiteur occasionnel de la ville, le tronçon où le stationnement est toléré de celui où il est interdit, puisqu’aucune plaque, aucun panneau et aucun signe sur la chaussée ne distinguent l’un de l’autre. Les spécialistes de la circulation automobile ont fait état des différentes possibilités de stationnement : en ligne, en épi ou en bataille, comme si tout le problème consistait seulement à choisir la forme stationnement. Le souci des automobilistes à Béjaïa est de trouver où stationner leurs véhicules pour vaquer à leurs occupations en ayant l’esprit tranquille, c’est-à-dire sans l’angoisse de trouver au retour leurs voitures avec un sabot. Avec le nombre de véhicules qui va crescendo, tout le monde sait que la solution viendrait peut-être des parkings à étages. Tout le monde en parle, mais personne ne bouge le petit doigt pour faire avancer les choses. En attendant, pour que l’automobiliste qui descend de sa voiture parte, l’esprit tranquille, faire ses achats ou régler son problème administratif ou simplement savourer son café pourquoi ne peint-on pas en rouge et vert ou en noir et vert ou en jaune et bleu, par exemple, les trottoirs des tronçons de chaussée où le stationnement est autorisé. En fin, il faut aussi interdire aux commerçants de squatter les trottoirs, et la chaussée par la pause de vieilles caisses ou de chaises cassées.

B. Mouhoub

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