Les fêtes familiales reprennent

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À peine le printemps eut pointé du nez que les va et vient sur les routes des cortèges nuptiaux a déjà commencé. On peut même dire que c’est très tôt. Mais, comme cette année le mois de Ramadhan débutera vers le six juin, nombreuses sont les familles (parents des deux futurs époux) qui se sont convenues que ces fêtes soient organisées avant cette date. D’ailleurs, pour la seule région de Draâ El-Mizan, pas moins de cinq fêtes ont eu lieu durant le week-end passé. Cela est visible devant les salles des fêtes. Ainsi, commencent alors les embouteillages notamment au centre-ville où les cratères creusés par les dernières intempéries ne sont pas encore réparées, et les longues files de véhicules sur aussi bien les chemins communaux que les routes nationales. En plus de cela, c’est l’apparition de ces gros pétards qui dérangent la quiétude des citadins. Du côté par exemple, des troupes folkloriques traditionnelles « Idheballen », il n’y a presque pas de rendez-vous d’ici la mi-juillet.  » Il est vrai que, généralement, nous recevons les demandes de rendez-vous vers la fin du mois de mai, mais pour cette année, nous sommes surpris d’être assaillis dès le mois de mars. Peut être, c’est dû au mois de Ramadhan, car, souvent, les gens aiment que leurs fêtes passent avant ce mois sacré parce qu’après, il n’y aura plus de place pour les retardataires. Nous avons ouvert notre carnet. Et quotidiennement, nous accueillons des personnes qui viennent prendre rendez-vous même pour le mois d’août », nous confie un membre de l’une de ces troupes très connues à Tizi-Gheniff. C’est le même constat au niveau des salles des fêtes. À Draâ El-Mizan, il y en a deux. Mais, lorsqu’ils ne trouvent pas un tour, nombreux sont ceux qui se rabattent sur la ville de Boghni où le nombre de salles est plus important. En tout cas, chacun trouvera son compte. Si ces cortèges font de l’animation, il ne faudra pas oublier aussi les malheurs qu’ils occasionnent, lorsqu’on voit ces fous du volant transformant leurs véhicules en jouets. Par ailleurs, il est temps aussi que la réglementation se resserre sur les contrevenants en matière du non-respect de la quiétude des voisins.  » C’est un véritable cauchemar quand j’entends les premiers klaxons. Même si cela est un signe de joie, mais, à force d’être dérangé par tant de bruits, de tintamarres et de musiques assourdissantes, j’ai horreur de la saison des fêtes. Parfois, je ne dors que trois voire deux heures par nuit. Et maintenant, c’est chaque jour. Ce n’est plus comme avant lorsque ces fêtes ne s’organisaient que les week-ends », nous dira ce travailleur à la SNVI de Rouiba qui prend le bus tous les jours à cinq heures du matin, excepté le week-end. Finalement, il est plus que recommandé de limiter la durée qui ne devrait pas dépasser les coups de minuit en instituant une autorisation de fête sur laquelle seront mentionnées toutes ces restrictions à savoir  » armes à feu interdites »,  » musique autorisée jusqu’à minuit » et autres recommandations qui ne sont pas des atteintes à la liberté des uns mais qui devront faire respecter la quiétude des autres. Cela étant, c’est encore une fois une question de civisme et du respect d’autrui loin de toute interprétation. Parce que comme on le dit souvent :  » la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ».

Amar Ouramdane

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