Le commerce informel a la peau dure. Ce fléau est en train de prendre des proportions démesurées, en ce sens que d’innombrables points de vente, notamment des légumes et fruits, sont apparus ces derniers temps sur les différents axes routiers qui parcourent la daïra de M’Chedallah. Des « mini-marchés » ont vu le jour en des endroits qui étaient vides par le passé renseignant, de ce fait, de cette nouvelle tendance qui s’est emparée des jeunes gens, laquelle a déjà fait du chemin. Posséder un petit camion ou une camionnette, s’approvisionner en marchandises (généralement des légumes et fruits), choisir un bon emplacement sur les abords de la route nationale et s’adonner au commerce…informel! Voilà un petit peu ce que font des dizaines de jeunes, qui préfèrent travailler pour leur compte, au lieu de courir derrière des salaires de misère. Le commerce informel est perçu ces derniers temps comme une panacée, car les charges sont minimes par rapport au commerce légal. Et cela rapporte, bien entendu, beaucoup de sous! Les marchands ambulants des fruits et légumes, en fins stratèges, choisissent les endroits susceptibles d’attirer le plus de clients afin de fructifier leurs activités. Et ce n’est pas un hasard s’ils jettent leur dévolu sur les accotements et les abords des routes nationales, lesquelles parcourent cette circonscription de M’Chedallah, à l’instar des RN5, 15, 26 et 30, car des centaines d’automobilistes empruntent quotidiennement ces axes routiers névralgiques au demeurant. Achalandés et bien aménagés, les étals de ces marchands arrivent quand même à taper dans l’œil des automobilistes, et ce, à travers des affiches alléchantes, où des prix « imbattables » y sont inscrits. Le dernier petit souk que nous avons constaté a été créé à Aherrache, un quartier périphérique de la ville de Raffour, où des étals sont aménagés journellement sur les abords de la RN15, à quelques dizaines de mètres du pont enjambant l’oued Ouakour. Ce point de vente des légumes et fruits, en sus des produits oléicoles sur l’autre rive, a été créé juste après…la pose d’un ralentisseur dans un virage à proximité de la base de vie de la société « Hydro-aménagement ». Eh oui, depuis la pose de ce ralentisseur à cet endroit, la circulation automobile est devenue congestionnée, ce qui a donné des idées à quelques marchands ambulants d’installer leurs étals pour attirer les clients. Et ça marche comme sur des roulettes, puisque les automobilistes marquent, en effet, des haltes pour faire des emplettes en créant parfois une anarchie indescriptible au niveau de cet endroit. C’est dire que le commerce informel, en plus d’être illégal, est imbu d’opportunisme.
Y. Samir