Des habitants ferment le siège de la daïra

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Devant l’ambivalence de l’administration locale, le collectif des étudiants n’Ath Waghlis, fraîchement créé n’a pas tardé à monter au créneau pour dénoncer, à cor et à cri, la sourde oreille des responsables locaux. En effet, les appréhensions dudit collectif n’ont pas tardé à se confirmer d’autant plus qu’aucune suite n’a été donnée à leurs doléances. Suite à l’appel lancé par le collectif pour la fermeture du siège de la daïra de Chemini, des dizaines de personnes ont assiégé ledit siège dès les premières heures de ce mardi 29 mars. En substance, la décision prise par les étudiants contestataires de recourir à cette action radicale n’est dictée que par le sentiment d’une non-considération et d’une sourde oreille des responsables locaux quant aux multiples revendications des villageois. Plus d’une centaine de manifestants de différents âges ont pris d’assaut le siège de la daïra éponyme, dans l’optique de porter haut et fort leurs légitimes doléances. «Halte à l’étouffement de notre région», peut-on lire dans une banderole accrochée devant le portail de cet édifice public. «Nous dénonçons le silence et la passivité des autorités de notre localité dans la prise en charge des problèmes de notre région ainsi que les abus et les intimidations de ces derniers à l’ encontre des membres de notre collectif», déclare, tout de go, un jeune étudiant à l’université de Bgayet. Une plate-forme de revendications a été ficelée par le soin des membres du collectif des étudiants et listée par une kyrielle d’insuffisances et de manquements, dont souffre la localité de Chemini. Les carences énumérées dans ladite plate-forme sont légion. «Si nos responsables se contentent d’exceller dans l’amateurisme en faisant du trompe-l’œil, nous n’abdiquerons aucunement à cette déliquescence tous azimuts», nous dira un jeune universitaire. Le rassemblement des protestataires se veut d’attirer l’attention du premier magistrat de la wilaya quant à la déliquescence et l’insouciance des responsables locaux, à leur tête le chef de daïra et l’édile communal. Ces derniers sont désignés par les manifestants comme étant la source de tous les maux qui gangrènent le quotidien de la population locale. «Nonobstant les moult sollicitations à l’égard des responsables locaux, ces derniers affichent un visage de marbre, faisant fi de nos revendications légitimes. Il est inadmissible qu’une région comme la nôtre se trouve à la merci de responsables irresponsables», tempête un quadragénaire.

Bachir Djaider

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