Après sa fermeture, deux jours durant, par des habitants de la commune d’Oued Ghir, le CET Sidi Boudrahem a été rouvert, dans la nuit de lundi, à l’issue d’une réunion de travail ayant regroupé le premier responsable de la wilaya, le P/APC de Béjaïa et des membres de son exécutif, le directeur de l’environnement et des représentants du mouvement associatif de Mellala. La décision de lever le blocus sur ce CET a été prise, selon M. Taherbilt, président d’une association locale, après l’engagement du wali de Béjaïa, M. Ould Salah Zitouni, de doter ce CET d’une station de traitement des lixiviats dans les plus brefs délais. L’APC de Béjaïa s’est engagée, quant à elle, à dégager de son budget la bagatelle de 10 milliards de centimes pour l’acquisition et l’installation de cette station. «Nous sommes rassurés à l’issue de la réunion que nous avons tenue, lundi, avec le wali, le directeur de l’environnement et des élus de l’APC de Béjaïa. Le wali a pris en main la situation et a décidé de doter ce CET d’une station de traitement des lixiviats, conformément à notre sollicitation. C’est l’APC de Béjaïa qui financera cette opération de son budget communal. Elle a promis de consacrer 10 milliards de centimes à cet effet», a-t-on appris de M. Taherbilt, qui a souligné l’absence du maire d’Oued Ghir à cette réunion pour cause de maladie. Par ailleurs, notre source a affirmé que le wali de Béjaïa avait ordonné l’endiguement des bassins du CET pour éviter l’écoulement dans la nature des lixiviats. Ces derniers sont les liquides provenant de décomposition des déchets conjuguée à l’action des eaux de pluie. Ils ne peuvent pas être rejetés directement dans le milieu naturel, car ils sont chargés en polluants organiques, minéraux et métalliques. C’est pourquoi ils doivent être soigneusement collectés et traités. L’autre mesure prise par le wali de Béjaïa est le renforcement de la sécurité le long de la route qui mène vers ce CET, pour traquer les camionneurs qui déversent leurs décharges dans la nature. Selon un élu à l’APC d’Oued Ghir, des décharges sauvages pullulent aux alentours du site Sidi Boudrahem. Le jet anarchique de toutes sortes de déchets a, malheureusement, déplore notre interlocuteur, pollué les cours d’eau et rivières se trouvant dans l’endroit. «Le wali de Béjaïa a demandé à la gendarmerie nationale de renforcer les patrouilles de surveillance sur le chemin donnant accès au CET», a-t-il informé.
Boualem Slimani
