La nouvelle bibliothèque ouverte ce samedi

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Inaugurée il y a à peine une dizaine de jours par Azzedine Mihoubi, le ministre de la Culture, alors que les travaux sont encore en finition et l’installation des nouveaux équipements et de l’administration n’a pas encore été achevée, la salle de conférences a programmé une première activité consistant à accueillir une conférence-débat autour d’un livre, et une vente-dédicace par son auteur. La nouvelle salle de conférences de la bibliothèque de lecture publique de la wilaya de Béjaïa s’apprête à ouvrir ses portes dès ce samedi 2 avril, en organisant, avec l’association des Aiguades et la librairie «Gouraya Culture», une rencontre littéraire autour de la problématique du patrimoine de la région. Cette salle flambant neuf a une capacité d’accueil de cent cinquante places, aménagée en sorte qu’elle puisse également accueillir des handicapés à qui des places ont été réservées. Sa scène, d’une quarantaine de mètres carrés se prête également à l’accueil de pièces de théâtre ou de galas artistiques de moyenne importance. Ses équipements semblent être à la hauteur des attentes, puisque l’éclairage est déjà installé ainsi que la sono. Derrière la scène a été installé un écran sur lequel peuvent être projetés des images ou des vidéos, à partir du data-show installé en hauteur. Ladite salle de conférences a un accès indépendant de celui de la bibliothèque proprement dite, et permettrait l’organisation d’événements sans toutefois déranger les lecteurs qui se trouveraient dans les salles de lecture. Béjaïa a, en effet, besoin d’espaces culturels nombreux et multiples, pour répondre aux besoins d’expression et de développement culturel. Le livre qui sera présenté à cette occasion, sera la nouvelle publication d’Abderrahmane Khelifa aux éditions Gaïa, intitulé «Béjaïa Capitale des lumières». Il nous a été impossible d’en savoir plus sur ce livre, puisque sur la page Facebook de l’éditeur, il en a à peine fait mention, se contentant de faire une offre de vente par correspondance d’un coffret contenant ce livre. Pas plus de chance sur la page Facebook de l’auteur, qui ne semble pas avoir été mise à jour depuis 2014. Il nous est donc impossible, à l’heure où nous rédigeons cet article, d’avoir plus d’informations sur cet ouvrage qui viendra certainement faire plaisir aux Bougiotes. Abderrahmane Khelifa est auteur de plusieurs ouvrages déjà publiés, et est connu du grand public. Rappelons seulement son livre intitulé «Tlemcen, Capitale du Maghreb Central», publié chez Colorset. Il est, comme on le voit, féru d’histoire et de patrimoine. Contacté à ce sujet et sur les raisons d’une ouverture aussi précoce de la nouvelle salle des conférences, Khellaf Righi, le directeur de la culture, nous a répondu que c’était «pour répondre à la demande des associations qui ont réellement besoin de cet espace pour promouvoir leurs activités». C’est ainsi que l’association Cculturelle et éco-touristique de Béjaïa a fait la demande de mise à disposition de ladite salle de conférences pour organiser une rencontre avec Abderrahmane Khelifa à l’occasion de la sortie de son livre sur Béjaïa. «La salle est disponible et sera mise à la disposition de tous ceux qui auront une activité culturelle à promouvoir», a ajouté le directeur de la culture. «Elle ne sera, selon Khellaf Righi, l’exclusivité d’aucune association ou d’un quelconque organe. Elle servira à l’expression de la diversité culturelle dont Béjaïa est fière». En attendant d’atteindre sa vitesse de croisière et l’ouverture officielle de la bibliothèque, le déménagement à partir de l’ancienne bibliothèque de la Casbah est en train de se faire petit à petit, surtout que les nouveaux équipements ne sont pas encore tous installés. De son côté Malek Djellouli, le président de ladite association des Aiguades, est fière de présenter cet ouvrage qui fait l’éloge de la ville de Bougie, comme capitale des lumières. C’est un livre qui rappelle le passé glorieux de Béjaïa et en fait la promotion. Cet événement s’inscrit dans le cadre de ce qui a été appelé «Le printemps algérien», qui est une révolution culturelle, plutôt qu’un trouble politique. Selon Malek Djellouli, la conférence est prévue pour samedi prochain à dix heures, avant d’organiser dans l’après-midi, une séance de vente-dédicace dudit livre à la librairie «Gouraya Culture». Le public est donc invité à prendre part à cet événement, et à marquer par sa présence la première séance de la longue vie qui attend cette salle de conférences.

Karim Akouche au TRB

Il faudrait aussi rappeler qu’en ce même jour et au théâtre de Béjaïa, va avoir lieu un nouveau café littéraire, qui va accueillir l’écrivain militant de la cause berbère, Karim Akouche, qui nous vient du Canada présenter son dernier roman «Allah au pays des enfants perdus». Ce poète, romancier et dramaturge, natif de Draâ El-Mizan, a quitté l’Algérie il y a de cela huit années, pour s’établir au Québec. Il est devenu chroniqueur dans la presse québécoise et participe à diverses activités culturelles dont la présence est de plus en plus réclamée, aussi bien par les documentaristes, la radio et même le parlement québécois, où il a été invité à prononcer un discours. Sans doute que cette tournée qu’il a commencée depuis deux semaines dans toute la Kabylie permettra au public, qui ne le connaissais pas, de le découvrir à cette occasion. Le week-end prochain promet donc d’être riche en événements culturels à Béjaïa.

N. Si Yani

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