L’école, les «djidar» et Tafsut

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En hibernation depuis que le monde est infecté par le GIA, El Qaida, Aqmi et l’international Daesh, l’association nationale «Lawliya ssalhin», a conservé des tonnes de graisse sous sa peau de marmotte. Elle se réveille, enfin, cette semaine, avec suffisamment d’énergie pour casser Benghebrit et veiller à ce que l’école demeure chloroformée dans le sous-sol du temple «thawabat». L’organisation syndicale, celle spécialisée dans la revendication de la prime de rendement et du statut de l’enseignant, elle aussi en veut à la ministre de l’Éducation. Le syndicat a fini par trouver un micro à hauteur de son aliénation, pour alerter la «oumma» du retour imminent de Vercingétorix. Les jeunes enseignants vacataires de Béjaïa refusent le concours de Benghebrit. Ils battent le pavé pour expliquer à la ministre que leur capitale expérience vaut tous les concours du MEN. Les protestataires refusent d’admettre qu’expérience ne rime pas forcément avec compétence. En fait, les marcheurs n’ont pas tout à fait tort, puisque l’ère Benbouzid a intégré l’intégration systématique dans les sous-sols du temple «thawabat». Benghebrit aussi n’a pas tort : elle ambitionne d’étuves ces sous-sols où l’on fabriquait des… non-algériens. L’instrument à percussion peaufine sa partition depuis la coupole. L’école n’est pas son dada. Il lui préfère la construction du «djidar» le plus résistant contre les convoitises de 2019 qu’il prête à son ancien allié au FLRND. L’opposition est de retour à Zeralda, elle aussi et à sa manière entame la construction d’un «djidar». Son «djidar» est multi idéologique, on y retrouve la chose et son contraire. Mais c’est quand même un «djidar» qui, grâce à la baraka de quelques barbes recyclées et l’expérience d’anciens ministres et d’anciens chefs du gouvernement dans les méandres de la non-gouvernance, écourterait l’avènement de l’évènement de 2019. Pendant ce temps, à At Rgad, Tafsut est au rendez-vous. Cela fait déjà une bonne semaine depuis que Sadiya n l’Euro, Rezki Dezdeg et Da Militant sont allés à sa rencontre. Kaci l’Angoisse, lui, n’a pas quitté sa maison. Il est quand même sorti le premier jour de Tafsut, s’installer sous l’imposant olivier de son jardin. Il dégustait «Yenna-yas ccix» de Mouloud Mammeri. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’est venu le voir Da Militant :

– Alors Kaci, tu ne viens pas ?

– Où ça ?

– C’est Tafsut ! tu as perdu la notion du temps ou quoi ?

– Quoi !? Tafsut imazighen, déjà ! Je n’ai pas vu le temps passé.

– Non ! Tafsut tout court ! Nous t’attendons nous allons à sa rencontre.

– Non, allez-y sans moi. Je ne bougerai d’ici que pour l’autre Tafsut. En attendant, j’ai mieux à faire.

T.O.A

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