Décidément rien ne va plus entre les marchands et les autorités communales de Souk El-Tenine, au sud de la ville des Genêts.
En effet, après la grève déclenchée, mardi dernier, par les commerçants sous la direction de leur organisation, Union générale des commerçants et artisans Algériens (UGCAA), une grève, faut-il le rappeler, qui a paralysé toute la daïra de Mâatkas, hier, les commerçants exerçant au niveau du marché couvert de proximité ont décidé de revenir à l’étalage sur les abords de la route. Le marché couvert a été simplement déserté par l’ensemble des commerçants. La rue menant au siège de la mairie est de nouveau occupée par les étalages, un véritable Souk ! Un groupe de commerçants ayant choisi de revenir à la rue, apostrophé ont dit d’une seule et unique voie : «Le soi-disant marché couvert ne répond à aucune norme. Il ne dispose ni d’espace, ni d’accès, ni d’hygiène et encore moins d’un parc. Nous avons déjà interpelé l’APC à plusieurs reprises, mais en vain. Pire encore, ils n’ont même pas daigné venir à la réunion de mardi dernier, pour discuter avec nous et trouver des solutions. C’est du mépris et de la fuite en avant. Nous avons décidé en assemblée générale, de ne plus travailler dans cet espace jusqu’à ce que le nécessaire soit fait pour le rendre conforme aux normes régissant l’activité des grands espaces commerciaux». Un autre bénéficiaire d’un box au niveau dudit marché râlera : «Le marché construit ne peut même pas faire office d’étable tellement l’hygiène n’existe pas. La poussière émanant du sol est nocive pou notre santé. En plus l’activité commerciale dans cet espace est mise à mort. Les clients ne le fréquente pas tellement il est implanté dans une zone à l’écart. On achète de la marchandise à coup de millions de centimes et on la voit pourrir sous nos yeux, pour la jeter au bout de quelques jours. Nous n’allons tout de même pas provoquer notre faillite». Il est à rappeler que ce marché de proximité couvert au début de l’année est sensé mettre un terme à l’activité parallèle, à créer de l’emploi et à mettre un terme à l’anarchie qui gangrène le chef-lieu de Souk El-Tenine. Les autorités communales ont également prévu un nouveau plan de circulation pour fluidifier la circulation. Ils ont aussi décidé de réduire le marché bihebdomadaire à une seule journée, mais cela sans tenir compte de l’avis des commerçants qui ont défié l’APC et ont maintenu, malgré l’interdiction, la tenue du marché à raison de deux jours par semaines (lundi et jeudi). Hélas, cela n’a pas convaincu tout le monde, particulièrement les marchands et les transporteurs. Il fallait aussi prévoir des agents pour faire respecter la loi et réguler la circulation. Il ne suffit pas de vouloir, il faut aussi mettre le paquet. C’est là le véritable rôle des élus, mais au lieu de cela, on préfère faire le procès de la presse à travers… Un bilan présenté à la population aux quatre coins de la commune. Bilan ou procès de la presse ? Quant les choses ne marchent pas, il vaut mieux chercher les véritables causes et y remédier, au lieu de chercher un bouc émissaire. À bon entendeur !
Hocine T.

