C’est l’incompréhension !

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La décision d’augmenter le montant des cotisations, décidée et appliquée par la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), continue de soulever l’interrogation et l’incompréhension parmi la population de Tizi-Ouzou.

Le manque d’information sur le sujet, mais aussi les échos survenus des autres régions du pays faisant état d’aucun changement dans ces tarifs, soulève l’ire des commerçants et artisans et propage l’idée de «marginalisation». La période consacrée au paiement des cotisations annuelles des travailleurs libéraux au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) à Tizi-Ouzou n’a jamais été aussi mouvementée. Suite notamment à la décision d’application de la hausse sur le montant de ces dernières, les assurés ont, en effet, été mis devant le fait accompli et se sont vus réclamer des sommes plus importantes que celles qu’ils avaient l’habitude de payer, relatives à la déclaration de l’assiette des cotisations. Une assiette n’excédant pas minima de 216 000,00 DA et dont le montant des cotisations est plafonné auparavant à 32 000,00 DA. Mais à ces derniers, la note réclamée a été plus salée puisqu’ils ont été appelés à payer 10 000, 00 DA de plus, soit une somme de 4 200,00 DA. «J’ai même réclamé au préposé au guichet de me montrer la note qui stipule qu’une hausse doit être effectuée sur le montant des cotisations annuelles allouées, mais personne n’a pu me mettre dans la confidence», explique un transporteur de voyageurs dérouté. Ayant été mis devant le fait accompli, il a, lui aussi, dû se soumettre à cette décision faute de quoi, ses cotisations subiront la loi des pénalités de retard si le délai venait à expirer. «On nous met devant le fait accompli sans préavis, en plus de ça, on nous refuse toute explication», ajoute le même citoyen. La décision devient ainsi une «pilule difficile à avaler» et continue de soulever les interrogations, suite notamment aux informations d’une différence de taux appliqué ici à Tizi-Ouzou et ailleurs dans d’autres wilayas. En effet, pour les travailleurs concernés, si la direction générale de la caisse décide d’une hausse, pourquoi ne l’applique-t-elle pas dans toutes les wilayas du territoire national ? La pratique a même été soulevée lors de la dernière session, tenue mercredi et jeudi derniers, par des élus lors des débats à l’assemblée populaire de wilaya (APW). Mais leurs questionnements n’ont pas pu trouver de réponses ni auprès des responsables concernés, étant absents, ni auprès du wali qui s’est dit ignorer la situation. Les élus, ont, en effet, soulevé la problématique lors des débats, sollicitant des explications à cette décision présentée d’ailleurs comme étant la source des «ébullitions» au sein des concernés, estimait Mohamed Msela. De son côté une autre élue, Lila Hadj Arab, est allée plus loin dans le détail, en affirmant que Tizi-Ouzou est la seule wilaya où ces augmentations sont imposées à la population. Elle souligne à l’assistance que dix (10) fonctions sont touchées par cette hausse. «Les souscripteurs sont libres de cotiser et la caisse doit se limiter à un barème fixe», dira-t-elle. Si cette hausse a touché nombre d’artisans, commerçants et autres transporteurs, à hauteur de 10 000, 00 DA de plus, les avocats, eux, sont appelés à payer la somme de 64 800,00 DA, soit une hausse dépassant les 100%. «Une situation catastrophique», estime l’élue qui pense aux jeunes avocats ayant ouvert leurs locaux avec des aides et prêts et qui ont du mal à se lancer dans le domaine et qui doivent, par-dessus tout, s’acquitter de la somme. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA) a même dénoncé ce deux poids deux mesures et cette différence dont le barème de cotisation entre Tizi-Ouzou et les autres wilayas. Le citoyen, ne cherchant que des explications, se retrouve au lieu de ça obligé de se soumettre à une situation plutôt «marginalisante».

T. Ch.

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