Chassés de la ville d’Aïn El Hammam par les services de la police, les malfrats de tous bords se sont rabattus vers les villages où ils accomplissent leurs sombres desseins en toute tranquillité. Leurs méfaits sont plusieurs fois signalés aux alentours des villages, depuis quelques jours. S’ils évitent de s’en prendre aux maisons et aux magasins dont la vigilance des propriétaires les en dissuadent, ils trouvent, en revanche, un gain facile et sans risque, en s’attaquant aux chantiers et aux hangars, situés en dehors des agglomérations. Les matériaux de construction, de plus en plus chers, semblent devenir la cible privilégiée de ces malfrats qui profitent des mauvaises conditions atmosphériques pour agir à la faveur de la nuit. Deux chantiers viennent d’être soulagés, il y a quelques jours, du matériel et des matériaux de construction qui y étaient stockés. Un auto-constructeur privé a vu «s’envoler» tout un lot de madriers, nous dit une source au fait de l’incident. Dans un autre chantier de construction, les cambrioleurs ont emporté du bois de coffrage, en plus des pieds droits métalliques qu’ils auraient eu le temps de démonter. Du coup, la psychose gagne les propriétaires de biens situés loin de lieux habités. Chaque matin, ils se réveillent avec la hantise de voir leur chantier vidé de tout ce qui peut être emporté. «On ne peut passer ses nuits dans un chantier pour éloigner d’éventuels voleurs», nous dit un entrepreneur. Par les temps qui courent et le froid nocturne, il est, en effet, impossible de dormir dans une baraque de chantier. Notons qu’avant ces vols, un matériel servant aux fêtes du village a été emporté dans la nuit, à Aourir, un village situé non loin des endroits où les derniers vols ont eu lieu. Pour tous ces délits, les gendarmes d’Aïn El Hammam, territorialement compétents, ont ouvert une enquête pour démasquer le (ou les) cambrioleur (s) qui semblent se mouvoir, sans crainte, à la faveur des ténèbres.
A.O.T.