Revoilà les Subsahariens

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Le phénomène de mendicité des réfugiés syriens et des subsahariens a pris de l’ampleur d’une manière remarquable, ces derniers temps, à la ville de Tizi-Ouzou. En effet, ces mendiants en nombre considérable se placent, lorsqu’ils ne se mettent pas à marcher, dans différents ronds-points. De cette manière, ces derniers multiplient les va-et-vient entre les voitures arrêtées au feu rouge, et frappent à chaque carreau pour demander avec insistance de l’argent. Il s’agit-là de la spécialité des petits enfants subsahariens, dont l’âge ne dépasse pas les 10 ans et qui ne maitrisent dans la vie que la mendicité. Quoique petits enfants, en effet, ils n’affichent aucune peur ni encore moins un complexe lors de l’accomplissement de leur tâche. Nous les voyons au lieu-dit «La Tour», ainsi qu’au rond-point à proximité du lieu-dit Fleuriste. Ils mendient avec un sourire qui ne quitte pas leurs visages et parfois, ils discutent même avec les automobilistes qui semblent sympathiques avec eux. Cette technique de mendicité est aussi pratiquée, comme nous l’avons constaté par des adolescents et des adultes. Quant aux femmes, elles campent dans des endroits précis de la ville avec leurs bébés, et déposent des verres en plastiques devant elles, en espérant récolter quelques pièces auprès des passants. Sinon, des familles entières subsahariennes se mettent à pratiquer de la mendicité à Tizi-Ouzou, elles ont même fini par devenir nomades dans la ville. «Ces familles subsahariennes campent dans différents endroits. Elles étaient, il y a quelque temps de cela, à proximité de la nouvelle gare routière de Tizi-Ouzou, puis elles se sont déplacées pour occuper tout un trottoir au Boulevard Amyoud, avant que cela ne leur soit interdit, car ils gênent les travaux qui sont en train de s’effectuer sur place», nous dira un citoyen de la ville de Tizi-Ouzou que nous avons abordé. Et d’ajouter, «ils sont également plusieurs à s’installer devant les différentes entrées de mosquées et des supermarchés de la ville de Tizi-Ouzou». D’autres mendiants adolescents ou adultes se permettent de s’aventurier un peu plus et saisissent des restaurants ainsi que des cafétérias afin de rentabiliser leurs journées. D’ailleurs, certains citoyens disent que ces mendiants : «ont même appris certaines expressions en langue arabe qu’ils n’arrêtent pas de répéter aux gens : «Fi Sabil Allah», «Pour la grâce du Dieu, en langue française». D’autres se demandent, «que font ces mendiants de l’argent qu’ils récoltent, vu qu’ils n’achètent jamais rien avec ?». «Les familles syriennes, quant à elles, diront des citoyens de la ville de Tizi-Ouzou, «ne sont pas très nombreuses. Ce sont, généralement, des femmes et des jeunes filles, qui marchent entre les véhicules, en tenant des pancartes- famille syrienne a besoin d’aide- dans une main et un verre en plastique dans l’autre main, tout en rappelant aux passants que les bienfaiteurs seront récompensés par Dieu. Avant de s’interroger sur l’avenir du mendiant local face à la prolifération de la mendicité pratiquée par les nouveaux venus à Tizi-Ouzou, des citoyens se demandent : «Que deviendront, dans quelques années, ces étrangers qui commencent à atteindre même les villages. Des étrangers qui n’ont pas de foyers, qui ne vont pas à l’école, et qui ont reçu une éducation de la rue ?».

Noureddine Tidjedam

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