L'hôpital de 240 lits «Colonel Amar Ouamrane» de Lakhdaria reçoit sans aucun doute le plus grand nombre de malades à travers toutes les institutions de la santé de la wilaya de Bouira, et ce, du fait d'abriter plusieurs spécialités médicales inexistantes dans d'autres hôpitaux, tels celui de M'Chedallah, de Sour El Ghozlane et celui du chef-lieu de wilaya.
En effet, ce ne sont pas moins de quinze spécialités qui sont pratiquées au niveau de cet hôpital, dont on citera la neurochirurgie, la chirurgie viscérale, l’ophtalmologie, la cardiologie, l’orthopédie, la chirurgie infantile et l’ORL, pour ne citer que les plus névralgiques. Ceci en plus de disposer d’un scanner opérationnel et d’un bloc opératoire pour les urgences qui serait bientôt renforcé par trois salles UMC réceptionnées lors de la dernière visite du wali le 28 mars écoulé lesquelles seront opérationnelles dans un mois au plus tard, sachant que les équipements sont déjà en place. C’est du moins ce que nous avons appris des responsables de cet hôpital, rencontrés samedi dernier. Nos interlocuteurs affirment qu’environ 150 malades sont quotidiennement admis en médecine interne dont la majorité est ramenée par les ambulances des autres hôpitaux de la wilaya, en plus des accidentés sur le tronçon de l’autoroute et la RN05 qui traversent le territoire de la wilaya de Bouira. À cela il faut ajouter les malades locaux qui se comptent par dizaines chaque jour. Et ceci du fait d’une forte concentration démographique de sa circonscription, qui sont les daïras de Kadiria et de Lakhdaria, ajoutée à sa position stratégique. Ce qui explique cette exceptionnelle affluence des malades vers cette institution de la santé ; d’ou une énorme pression permanente sur l’effectif médical et paramédical, d’autant plus que cet hôpital accuse un déficit très ressenti en personnel paramédical. L’autre manque enregistré est lié aux anesthésistes réanimateurs, dont le service fonctionne avec neuf auxiliaires (AMAR) seulement. Le service de gynécologie n’est pas logé à meilleure enseigne, avec seulement trois gynécologues dont l’un est en congé de maternité au même titre que l’unique radiologue de cette structure. Le manque suivant est enregistré au niveau des moyens d’évacuation des malades, avec seulement 04 ambulances dont trois sont vieilles et tombent fréquemment en panne. La fibroscopie aussi est un ancien model qui doit être renouvelé dans les plus brefs délais pour améliorer les indispensables diagnostics, notamment ceux des malades graves qui nécessitent une urgente prise en charge. Rappelons que l’EPH «Colonel Amar Ouamrane» a été mis en service en 1965 dans le cadre de la coopération algéro-soviétique. Et ce n’est qu’à partir de 1992 qu’il a commencé à fonctionner avec un personnel 100% algérien, tous corps confondus, après le départ des médecins russes pour des raisons sécuritaires durant la décennie noire. Ses capacités d’accueil sont de l’ordre de 240 lits mais seulement 150 lits sont en service.
O. S.

