Grève, marche et sit-in hier

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Suite à la mobilisation des enseignants contractuels qui ont organisé une marche historique dite pour la dignité, entamée à partir de Béjaïa jusqu’à Alger mais stoppée à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, le syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation (SETE) ne cesse d’apporter son soutien.

Hier, il a appelé à une grève suivie d’une marche. C’est à partir du siège de l’union de wilaya du SETE que les enseignants affiliés à ce syndicat ont entamé leur marche jusqu’au siège de la direction de l’éducation, où ils ont observé un sit-in avec prises de parole pour apporter «leur soutien indéfectible aux enseignants contractuels qui mènent un combat de titans, pour faire aboutir une revendication légitime, à savoir leur intégration dans l’éducation nationale après de nombreuses années de loyaux services». Ils soulignent, par ailleurs, dans un communiqué remis à la presse, qu’ils dénoncent, avec force, la position tranchante de la tutelle qui reste catégorique quant au dénouement de ce problème. Ce syndicat rappelle, également, à la tutelle l’intégration en 1992, 1998, 2002 et en mars 2011 d’enseignants contractuels qui se trouvaient dans la même situation que ceux de 2016 et personne n’a crié gare à l’époque pour une quelconque violation des textes réglementaires et des lois de la République. Approché Yacine Hassani, membre du bureau de wilaya du syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation, présent parmi les marcheurs, dira : «Notre bureau de wilaya est avec toutes les causes justes. Il y a eu des intégrations en 2002 et en 2011, alors pourquoi pas cette fois-ci d’autant plus que les postes existent. Auparavant, cela se faisait sur la base de l’étude de dossiers et cette année, on innove en faisant fi de l’expérience de ces enseignants contractuels». De son côté le secrétaire général de l’union de wilaya UGTA de Béjaïa, qui avait tenu également à marcher aux côtés des syndicalistes du SETE, a déclaré : «En tant qu’union de wilaya, nous sommes là pour dénoncer le bricolage du gouvernement et du département de Benghebrit. L’éducation n’est pas un jeu où on peut transmettre des décisions sans aucune étude. Nous demandons la réhabilitation de l’ensemble des contractuels, quelle que soit leur position, comme cela se fait dans d’autres secteurs». De son côté la fédération des travailleurs du secteur de l’éducation de la coordination de wilaya du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique, SNAPAP, tout en déclarant son soutien à cette frange de travailleurs, a appelé à observer une journée de protestation, demain, suivie d’une marche, à 10 heures, à partir du siège de la Maison de la culture Taos Amrouche jusqu’au siège de la wilaya, pour exiger l’intégration des enseignants contractuels, de ceux du pré-emploi, pour dénoncer la précarité du travail et exiger l’arrêt de tous les harcèlements envers les syndicalistes et le respect des libertés syndicales. La fédération nationale du secteur de l’éducation du SNAPAP a, quant à elle, appelé à une journée de protestation durant la journée du mercredi pour forcer les pouvoirs publics à répondre favorablement à la doléance des enseignants contractuels.

A. Gana

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