Suite à l’appel du syndicat national des personnels de l’administration publique, les travailleurs, tous secteurs confondus, affiliés à celui-ci, observent, depuis hier et cela pour deux journées, une grève en guise de solidarité avec les enseignants contractuels qui ont entamé, depuis près de deux semaines, une action de protestation sous forme de longue marche à partir de Béjaïa sur Alger, pour exiger leur intégration.
Voulant ponctuer leur marche par un rassemblement devant le siège du ministère de l’Éducation, ils ont été stoppés par les forces de sécurité à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, où ils entament depuis une grève de la faim. Au premier jour de leur grève, hier, les employés qui ont répondu à l’appel du SNAPAP, ont organisé dans la matinée, une marche à partir de la Maison de la culture Taos Amrouche jusqu’au siège de la wilaya, pour exiger des autorités la prise en charge de la revendication légitime des enseignants contractuels. Le président de la fédération de wilaya du secteur de l’éducation dudit syndicat a déclaré que faisant partie intégrante de leur corporation, les enseignants contractuels ont été soutenus par son syndicat depuis le premier jour et d’ailleurs une délégation a marché avec eux jusqu’à Boudouaou. Il profitera de l’occasion pour lancer un appel aux hautes autorités du pays et à leur tête le président de la République pour mettre un terme au calvaire de ces derniers. Il rappellera que le secteur prévoit de recruter 51.000 enseignants en septembre prochain en plus du départ à la retraite de 25.000 autres, alors que les contractuels sont au nombre de 6.000 seulement. Ce qui laisse la latitude au ministère de les intégrer sans aucune condition. De son côté le syndicat national des travailleurs de l’éducation a appelé à une grève, hier, suivie d’un rassemblement tenu devant le siège de la direction de l’éducation. Le premier responsable de ce syndicat au niveau de la wilaya de Béjaïa s’est étonné que les responsables daignent le droit au travail à cette frange alors qu’il est clairement stipulé que tous les citoyens algériens ont droit au travail. Il dira également qu’il faut, non seulement, prendre en considération les diplômes mais aussi l’expérience pour permettre aux contractuels d’être intégrés. Dans la même matinée, celle d’hier en l’occurrence, les censeurs de la wilaya de Béjaïa ont observé un rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation pour exiger des autorités compétentes de revoir leur statut. Ils demandent une augmentation catégorielle, le retour à l’ancienne appellation de censeurs plutôt que sous-directeurs des études et le droit à la promotion en tant que proviseurs et inspecteurs de l’administration.
A. Gana