La fontaine publique réhabilitée à Aït Abdelmoumène

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Pour une belle initiative, s’en est vraiment une ! L’association sociale Tarbut Imaghvane du village d’Aït Abdelmoumène dans la commune de Tizi N Tléta, au Sud de la ville de Tizi-Ouzou, vient d’effectuer par ses propres moyens une opération de réhabilitation de la fontaine publique dite Arechrouche. Cette fontaine qui existe depuis l’ère coloniale et qui a pendant longtemps étanché la soif des habitants de ce grand douar, totalisant actuellement près de 15 000 âmes, était, dans un passé récent, dans une situation de dégradation avancée, et commençait même à tarir au grand dam de la population. Les pouvoirs publics et les autorités locales ne se sont même pas aperçus du risque d’assèchement et de disparition de cette fontaine. Les jeunes membres de l’association Tarbut Imaghvane, conscients de l’importance de cette source, ont pris à bras le corps l’opération de sa réhabilitation. Ils ont consacré un montant de seulement 10 millions de centimes et le tour est joué. La conduite en acier vieillissante et vétuste a été remplacée par une nouvelle en PEHD sur près de 400 mètres linéaires. Le captage de l’eau a été effectué. Des abreuvoirs ont été réalisés. Des robinets installés et le tout a été décoré par de la pierre d’orée et de la faïence. Une fontaine flambant neuf avec toute l’hygiène nécessaire est désormais remise sur pied. «Nous avons pris conscience que la fontaine allait disparaitre si rien n’est fait dans l’urgence, alors nous nous sommes mis à l’œuvre pour la faire renaitre. Nous avons organisé des volontariats et consacré10 millions de centimes à l’achat des conduites, de la pierre, de la faïence et des robinets et nous avons aussi engagé un bon maçon. À présent, les travaux sont achevés et à la population toute entière d’en profiter d’autant plus que l’eau de cette fontaine est minérale», dira un membre de l’association en question. Concernant les autres fontaines du village, celles de Tilioua, de Louvayar, d’Aït Graiche et de Taddert Oufella en l’occurrence, leur état est des plus dégradés. Leur réhabilitation ne coûtera pas grand chose à la municipalité. L’exemple vient d’être donné par l’association Tarbut Imaghvane. À bon entendeur donc, d’autant plus que l’eau à travers le village est toujours rationnée hiver comme été à raison de quatre heures par semaine.

Hocine T.

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