Un large mouvement de soutien aux enseignants contractuels et vacataires a été enregistré à travers la localité de Tizi-Gheniff où, en ce mercredi, une journée de grève a paralysé les établissements scolaires des trois paliers.
« Nous apportons ainsi notre total soutien à tous les enseignants contractuels et vacataires qui défendent leur seul droit, celui de l’intégration », nous déclarent plusieurs enseignants qui avaient souffert de cet état durant plusieurs années avant qu’ils ne soient titularisés.
« Nous nous rendons compte maintenant, après notre amer vécu, que nos prédécesseurs, les anciens enseignants avaient bien raison lorsqu’ils ne cessaient pas de nous répéter que l’administration est ingrate, en nous voyant à la tâche avec beaucoup de dévouement, naïfs que nous étions à donner le meilleur de nous mêmes mais sans savoir que nous n’aurions rien en récompense », nous raconte ce professeur d’enseignement secondaire qui avait trimé pas moins d’une douzaine d’années, donc, sans aucun avancement dans sa carrière avant son intégration.
Ainsi, de nombreux enseignants des trois paliers n’ont pas hésité à venir à notre rencontre pour témoigner de la situation précaire que vivent ces enseignants contractuels et vacataires durant plusieurs années, en étant une roue de secours sinon moins que cela. «Imaginez seulement, en quelques instants, l’état d’esprit ou le moral de ces jeunes hommes et jeunes femmes qui n’aspirent qu’à construire leur avenir et l’assurer en choisissant l’enseignement qu’à chaque instant, ils perdraient leur place à cause d’une affectation d’un nouveau venu titulaire ou à chaque début d’année, attendre dans l’inquiétude que sa place ne soit pas prise», nous déclare l’un de nos interlocuteurs.
Aussi, dans leur quasi-totalité tous les enseignants rencontrés appellent la ministre de l’Éducation à répondre favorablement aux doléances de ces enseignants contractuels et vacataires.
Essaid Mouas