Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a indiqué hier depuis Constantine que les enseignants contractuels doivent participer au concours pour être recrutés. Il a souligné dans ce sens, que la loi exige de passer par un concours de recrutement obéissant à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous. Il a rappelé dans ce sens, «la volonté du gouvernement à donner la priorité à ces enseignants. Tout en appelant les enseignants contractuels à faire prévaloir la sagesse, le Premier ministre a indiqué à l’issue de l’inauguration du dédoublement de la RN 20 dans le cadre d’une visite de travail dans la wilaya, «l’Algérie est un Etat de droit et il est impératif de respecter les lois». Le Premier ministre, appelant à « ne pas politiser » la grogne des enseignants contractuels contestataires, a soutenu que ces enseignants ont «toutes les compétences et les chances de réussir à l’examen de recrutement».
Les enseignants contractuels célèbrent le 16 avril dans la rue
Les enseignants contractuels et vacataires célèbrent la Journée du savoir, qui coïncide chaque année avec le 16 avril, dans la rue. Des centaines d’enseignants contractuels observent depuis plus d’une semaine un sit-in à Boudouaou (Boumerdès) ayant sanctionné une marche depuis Béjaïa, pour réclamer leur permanisation sans condition préalable. En effet, ces derniers poursuivent toujours leur mouvement de protestation, et ce, nonobstant la fatigue qui s’est emparée d’eux. Ces protestataires, bloqués au niveau de Boudouaou, demeurent encerclés par un impressionnant dispositif policier, pour la troisième journée consécutive. Les trois syndicats, à savoir le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPESTE), et le syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), qui ont été mandatés par les enseignants contractuels protestataires pour les représenter auprès des responsables concernés, attendent toujours la réponse de la tutelle. Le porte-parole du CLA a déploré le fait que «les déclarations du Premier ministre n’ont apporté rien de nouveau par rapport aux préoccupations des enseignants contractuels». «Bien au contraire, le Premier ministre est en train de pousser vers le pourrissement et nous allons user de tous les moyens que nous avons pour pouvoir arracher l’intégration des milliers d’enseignants contractuels que compte le secteur», a-t-il averti.
L.O.Challal
