Tout le monde s'attendait à ce que les choses rentrent dans l'ordre avec la réouverture du dépôt commercial de l'EDIMCO de M'Chedallah, qui avait subitement fermé ses portes durant une semaine en début du mois.
Mais voilà qu’elle s’aggrave avec la réduction de la moitié du quota quotidien de 40 tonnes, à cause de l’arrêt de l’un des tapis de la cimenterie de Sour El-Ghozlane, nous apprend une source proche de ce dépôt. Notre source affirme que la production de cette cimenterie aurait chuté de la moitié du fait qu’elle ne fonctionne qu’avec un seul tapi. Nous avions assisté récemment, à de violentes bousculades de dizaines de clients qui se sont agglutinés devant le guichet. En plus d’en venir aux mains entre eux, les auto-constructeurs se sont aussi pris au personnel de ce dépôt à base d’insultes et de toutes sortes d’agressions verbales et d’accusations, telle que le favoritisme, la mauvaise gestion entre autres. Devant cet état de fait et devant une foule devenue ingérable, le responsable menaça de procéder à sa fermeture une fois de plus, une chose qui ne serait jamais produite, si les services de sécurité étaient présents sur les lieux comme ne cesse de le réclamer, à cor et à cri, ce responsable qui subit une intenable pression, d’autant plus que les dossiers instances des auto-constructeurs s’accumulent de jour en jour. Effet, il suffirait de la présence de deux agents de l’ordre durant deux heures en début de la journée pour y mettre de l’ordre, d’autant plus que toutes les autorités locales ont été informées de cette situation d’insécurité au niveau de ce dépôt, situé en périphérie du chef-lieu de daïra. La question qui se pose quand on sait que la wilaya de Bouira est entourée de plusieurs cimenteries, telles que celle de Meftah dans la wilaya de Médéa, celle de Hamam Delaa dans la wilaya de M’sila et celle de Ain K’bira dans la wilaya de Sétif, c’est pourquoi ne pas demander à ces cimenteries de renforcer en ciment celle de Sour El Ghozlane en attendant qu’elle reprenne sa production maximale après réparation de cette panne ? Toujours est-il qu’en l’état actuel des choses, le risque d’affrontements entre les centaines de clients ou d’agressions sur le personnel de ce dépôt est omniprésent et quotidien, un état de fait sur lequel doivent se pencher les autorités compétentes avant que l’irréparable ne se produise en ces lieux. Le responsable du dépôt dira que ce sont un minimum de quatre-vingt tonnes de ciment par jour qui sont nécessaires pour satisfaire les demandes en instances et faire baisser l’intenable pression à laquelle il fait face quotidiennement. Soulignons pour conclure que cette baisse sensible du ciment intervient au début de la saison chaude, soit au moment où le secteur du bâtiment tant privé qu’étatique atteint sa vitesse de croisière et démontre d’une spectaculaire effervescence après l’hibernation de l’hiver et les intempéries à l’origine d’un non moins sensible ralentissement des travaux.
Oulaid Soualah

