Une centaine de résidents de la cité Mahmoudi, qui compte 200 logements au chef-lieu de Draâ Ben Khedda, ont répondu à l’appel du comité de leur quartier. Un peu plus d’une centaine de résidents se sont donné rendez-vous sur la place publique de cette cité.
Le comité de quartier est présidé par le jeune Mestour Rachid qui est aussi à la tête d’un groupe des SMA. Au cours de sa longue intervention, très écoutée, le président a rappelé les points inscrits à l’ordre du jour de ce rassemblement : «le logement social – l’étanchéité – l’assainissement – les eaux pluviales et les divers».
C’est en somme un bilan des activités du comité de quartier que le président a exposé à l’assistance, tout en rappelant «les objectifs du comité créé en décembre 2004, dont le principal est l’organisation, sur tous les plans, du quartier». Puis l’ordre du jour est traité en détail, point par point. Pour le logement social, le président du comité rappellera : «Les familles de la cité Mahmoudi se sont agrandies et les appartements sont devenus trop exigus pour contenir tous les membres».
A ce sujet, un résident nous confiera : «Mon fils âgé de 40 ans dort dans le couloir !». Pour illustrer les souffrances et les conditions déplorables dans lesquelles vivent les différentes familles de la cité le président du quartier précisera : «Au niveau de la daïra, nous avons recensé 260 demandes de logements sociaux rien que pour la cité Mahmoudi». «Nous devons agir ensemble et être présents en force le jour de l’affichage des listes !», appellera-t-il. L’on nous dira également que l’étanchéité cause un énorme problème à ceux qui occupent les derniers étages et qu’aucun bâtiment n’est épargné.
«Elle n’a pas été refaite depuis 40 ans contrairement à d’autres cités du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou», nous dira-t-on encore. Le troisième point est abordé avec beaucoup d’amertume par l’intervenant : «Les caves sont remplies d’eaux usées. Imaginez la suite !». Il poursuivra : «Les eaux de pluies ne trouvent pas où se jeter car les avaloirs et les caniveaux ont disparu ou sont complètement bouchés. D’énormes flaques d’eau se forment sur la chaussée causant d’incessants désagréments aux piétons qui sont éclaboussés par certains automobilistes indélicats». Sur sa lancée, le président du comité a jugé utile de donner le bilan des activités et les projets arrachés de haute lutte : «Avec l’APC, nous enregistrons des satisfactions mais il y a encore des attentes. Des projets ont été concrétisés ou vont bientôt l’être grâce à notre collaboration : recrutement de deux jeunes de la cité proposition d’une école primaire près du CEM Khelifati Saïd, trois niches-poubelles à réaliser pour 20 millions de cts, une promesse de dallage d’un tronçon de la route de la mosquée».
Avec le chef de daïra, «il a été convenu que la prochaine liste des bénéficiaires de logements sociaux sera faite dans la transparence et que les familles de la cité Mahmoudi ne seront pas omises», dira-t-il avant de préciser : «Si les problèmes de la cité ne sont pas pris en charge, nous agirons à notre façon !». Et de confier à l’assistance : «Une commission technique de wilaya sera ici, lundi (demain NDLR), pour établir les fiches techniques des travaux à entreprendre au niveau de la cité : étanchéité assainissement, éclairage public, ravalement des façades des immeubles …». Avec le DJS, le comité a insisté sur le stade pour adultes qui sera recouvert en pelouse synthétique pour une somme de quatre (04) milliards de centimes et un jardin pour enfants pour 200 millions de cts. «C’est la seule cité où les espaces verts ne sont pas squattés comme ailleurs», se réjouira néanmoins l’intervenant. Les habitants posent encore le problème crucial et dangereux du glissement de terrain dû au terrassement d’un lot juste en face de la mosquée.
«Ce glissement a déjà atteint la chaussée et risque aussi d’entraîner une habitation à côté. Le problème empire et il est urgent que les autorités fassent pression sur le propriétaire du lot qui s’étend sur plusieurs dizaines de mètres carrés», dira encore le président du quartier. «Dans le cas où les autorités gardent le silence, nous agirons en conséquence !», promettra l’allocuteur. Par la suite, c’est la taxe d’habitation qui est remise sur le tapis : «Nous œuvrons pour que cette taxe, qui selon nos informations s’élève à 40 milliards de centimes, profite aux cités pour la réalisation d’autres projets !». Le comité dira son président, «a créé des commissions de vigilance, organisation, volontariat et de cotisations mensuelles dont le montant sera déterminé en assemblée pour assurer ces missions et mettre fin aux vols, aux agressions et à la protection de l’environnement…».
Arous Touil