L’association culturelle IQRA, dont le siège est à Draâ Ben Khedda, a concocté avec les autres sections des daïras, un programme alléchant, dans le cadre des festivités du 16 et du 20 Avril.
Le théâtre régional Kateb Yacine était pleine comme un œuf, avant-hier, Journée du Savoir. Il y régnait une ambiance de fête, mais aussi de méditation et de réflexion. Un grand nombre de femmes venues de toutes les sections de l’association Iqra, avec des invitées d’honneur des wilayas de Blida et Tipaza (membres du jury du concours). Au programme de la matinée, il y avait un concours pour les femmes qui suivent des cours d’alphabétisation dans les wilayas de Tipaza et de Tizi-Ouzou. Au menu, des questions de mathématiques, de lettres arabes et de culture générale. Tizi-Ouzou s’est placée en première place. Il y avait aussi des activités culturelles et éducatives d’un haut niveau de maturité proposées par ces adhérentes qui se sont déplacées d’Aïn El Hammam, Tizi Gheniff, Boudjimaâ et Makouda, entre autres localités. Déclamations de poèmes (sur les hommes et les femmes révolutionnaires, sur l’amour de la Patrie, la femme et ses multiples missions…), des Ichewiqans (séance de henné mariage…), chansons (sur les bienfaits de l’instruction et de la culture en général qu’il faut promouvoir et protéger de toutes les récupérations), ainsi que des extraits de pièce de théâtre ont provoqué de longs applaudissements mêlés aux youyous qui fusaient de toutes parts. La responsable de la pédagogie, Mlle Naït Bélaïd Melkhir, nous confiera : «Toutes les sections de l’association Iqra des différentes daïras de Tizi-Ouzou sont là pour fêter ensemble cette Journée du Savoir, ô combien importante pour ces femmes qui ont fait d’énormes progrès dans leur alphabétisation. Ensuite, un défilé de mode a mis en relief tous les genres de robes kabyles, avec les particularités et spécificités de chaque région. Dans l’après-midi, la section de Tirmitine a présenté la pièce de théâtre «Massinissa et Sinophobies» de Hamida Aït El Hadj. «Elle a été interprétée par six comédiens de la section de Tirmitine et d’autres localités», nous précisera le président de la section Selmani Kamel, qui dira à ce propos : «Vers la fin de la pièce, Massinissa et Syphax ne se sont pas tués pour une femme comme on voulait nous le faire avaler !». Des cadeaux et des diplômes seront remis aux participantes. Mme Djouher Hachemi, présidente de l’association «Femme active» nous dira d’emblée : «Il faut enrichir l’esprit berbère par la production, l’union, la force et non par la division». Elle nous révèlera son programme d’action : «Le programme de l’association s’étalera jusqu’au 1er Juin, Journée de l’enfance. Nous allons reprendre le thème sur les tournées autour des fléaux sociaux. Nous pensons aussi au Ramadhan». La présidente nous confiera encore : «L’association Femme active s’atèle à créer le Prix du meilleur établissement secondaire et du meilleur CFPA qui s’illustrent autour de la créativité la pédagogie, la discipline entre autres éléments simulateurs de bonne conduite et d’efforts. L’esprit de la concurrence doit reprendre sa place. Un questionnaire sur l’évaluation des résultats au niveau des lycées fait partie de notre programme». Pour clore la journée, la section d’Aïn El Hammam a gratifié l’assistance d’une très belle prestation de haut niveau (thivougharines) sur le thème qui a réuni tout ce beau monde, la Journée du Savoir. Les festivités continueront et se combineront avec celles de la double commémoration du Printemps berbère et du Printemps noir que la Kabylie s’apprête à célébrer.
Arous Touil
