Pas de demi-pension pour les collégiens doublants

Partager

l Combien sont-ils, ces collégiens, qui ne bénéficient pas de la demi-pension dans leurs établissements et pour quelle raison ? Dans une pizzeria, à Akbou-ville, en cette journée froide et pluvieuse du samedi 04 février, trois élèves prenaient des sandwichs de “garantita” froide, en guise de déjeuner. Voulant savoir un peu plus sur leur situation, nous avons appris des trois adolescents qu’ils ne sont pas retenus pour manger dans leur cantine à cause du fait qu’il sont doublants. Ils sont du CEM Malek Kaddoum et habitent loin de leur collège.Comme Sofiane, qui affirmera : “J’habite à Laâziv, à environ 5 km de la ville d’Akbou. je ne peux pas rallier la maison à midi, et revenir ensuite à 13 h, c’est loin et coûteux pour moi”.Pour plus d’informations, attache a été prise avec le directeur du CEM Kaddoum, qui expliquera : “Il n’est point fait de discrimination, le cas exposé de ces potaches est dû au règlement qui stipule que si l’élève est doublant, ou triplant, il cessera de bénéficier de la demi-pension”. La tutelle devra revoir ce texte, si, à midi, elle prend des repas chauds, des élèves, grelottant de froid, mangent des casse-coûtes “gelés”. Le réfectoire du même établissement a, selon toujours le même responsable, une capacité de 170 places. Cependant, le nombre d’élèves est plus important. Conséquence : deux groupes de 200 chacun, se relayent à 12 h et à 12 h45.En marge de cette entrevue, le directeur exposera quelques problèmes à l’exemple de la vétusté des conduites d’AEP et les récurrentes fuites d’eau, laquelle ruissella même dans les salles de classe. Autre préoccupation : le bloc en préfabriqué, comprenant l’administration, 4 logements occupés par des enseignants retraités, des classes et la cantine. Ce bloc, construit en 1964, est en amiante, ciment et laine de verre. Des produits éminemment cancérigènes, comme l’attestent les scientifiques. Pour y remédier, un rapport d’expertise a été réalisé par le CTC (contrôle technique de construction) et envoyé à la wilaya et à la direction de l’éducation. L’immeuble en question sera, à en croire le même interlocuteur, “démoli” juste après les examens de fin d’année.Il sera reconstruit selon les normes requises.

Micipsa Y.

Partager