Depuis le début de ce mois d’avril, l’alimentation en eau potable de la ville de Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun, est en perpétuelle perturbation sans qu’aucune explication ne soit fournie aux clients de l’ADE.
De fait, les habitants de la cité ne savent plus à quelle heure ni en quel jour leurs domiciles seront alimentés en cette précieuse denrée. «Avant, l’alimentation en eau potable de nos foyers se faisait au quotidien de 8 heures du matin jusqu’à 16 heures du soir. Mais depuis presque un mois, un changement dans la distribution est survenu sans qu’un avis ne soit lancé au préalable aux citoyens de la ville. Distribuée d’une manière aléatoire, cette eau nous arrive tantôt le matin entre 8 et 9 heures, avant d’être coupée pour être de nouveau redistribuée de midi à 14 heures, et tantôt seulement la matinée. Ce rythme qui a duré quelques jours, est brusquement changé par la suite, puisque depuis une quinzaine de jours, l’eau ne nous arrive qu’un jour sur deux. Mais avant même de nous habituer à cette nouvelle disposition, voilà que depuis cinq jours, on nous livre l’eau seulement au cours de la matinée et parfois pendant deux heures seulement. Le comble est atteint quand les services de la gestion de l’alimentation en eau potable, n’ont pas trouvé mieux, pour actionner le réseau d’alimentation, que cette tranche horaire qui va de six à sept heures du matin. C’est-à-dire au moment où la plupart des gens ne sont même pas réveillés pour au moins remplir leurs jerricans et autres récipients pour la journée !», nous dira cette femme qui, à l’évidence, ne comprend plus rien à cette gestion fantaisiste qui n’obéit à aucune logique. «On peut comprendre la nécessité de rationnaliser l’eau si les barrages ne sont pas bien remplis, faute d’une mauvaise pluviométrie. La moindre des choses est d’avertir les citoyens, et de leur communiquer les horaires de distribution du liquide pour qu’ils puissent prendre leur dispositions à même de leur permettre de gérer au mieux, à leur niveau, cette situation d’exception. Ce serait là un geste civique et professionnel de la part des responsables de l’ADE, un signe de respect envers leurs clients, et qui équivaudrait à un contrat de confiance», nous dira, par ailleurs, un autre citoyen de Souk El Hed sur le sujet. Tandis que pour A. H. : «le meilleur moyen de gérer l’eau est de ne point la rationner comme on le fait chez-nous. Bien souvent, ces coupures d’eau débouchent sur du gaspillage inutile de cette précieuse denrée. Imaginez tous ces foyers qui emplissent combien de fûts de barils, de jerricans, de bidons et parfois des citernes pour leur besoin quotidien en prévision de ces coupures ! Cette eau ne sera utilisée qu’au moment où l’eau ne coule plus des robinets. Evidement, elle ne sera pas entièrement consommée et partant, tous ces contenants seront déversés le lendemain pour à nouveau être remplis d’une eau plus fraîche. En vérité ce sont des milliers de litres qui s’en vont ainsi sans avoir servi. Par contre, si l’eau est distribuée tout au long de la journée, les gens n’auront nul besoin de la stocker. Ils ne consommeront de fait que la quantité d’eau dont ils ont réellement besoin. C’est-à-dire le strict minimum. Personne n’est assez fou pour laisser l’eau du robinet couler inutilement. Il est temps de faire confiance à l’esprit citoyen et civique des gens, au lieu de gérer à leur place !». C’est dire tout l’embarras dans lequel se retrouvent les citoyens de la ville de Souk El Hed suite à cette gestion conflictuelle de l’eau potable. D’ailleurs, la plupart appréhendent une suite désastreuse, notamment à l’approche de la saison chaude. C’est pour cela qu’une communication saine et une explication claire sur les causes de ce brusque changement dans la distribution de l’eau potable de la part des responsables de l’ADE, sont souhaitées par les habitants de Souk El Hed, qui se demandent jusqu’à quand va durer cette perturbation ?
A.S. Amazigh

