Littérature amazighe, une lutte et des aspects

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Notre confrère et écrivain, Tahar Ould Amar, a animé, dans la matinée d’hier, une conférence-débat au niveau de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, sous le thème « Avril 1980, du pavé à l’écriture ».

La conférence s’inscrit dans le cadre du programme de commémoration du double anniversaire du printemps berbère et du printemps noire, tracé par les étudiants. Ainsi, c’est devant un amphithéâtre archicomble, que le conférencier s’est employé à expliquer les différentes étapes qu’a connue la production littéraire d’expression kabyle et sa relation de complémentarité avec les luttes identitaire et démocratique en Algérie. D’avant l’indépendance, sous le règne du colonialisme français, de l’Algérie poste-indépendante jusqu’à aujourd’hui, l’auteur de «Bururu» a expliqué aux étudiants le processus de développement qu’a connue la production scientifique et littéraire Amazighe en Algérie. Pour l’intervenant, les contributions de Boulifa, de Boussoud Mohand Arab, mais aussi de Mouloud Mammeri, étaient déterminante. «Ce sont ces mêmes penseurs qui ont donné un souffle positif, et ont réussi à lancer effectivement l’œuvre littéraire Amazigh généralement et Kabyle plus particulièrement», a-t-il expliqué. Et d’ajouter, dans le même sillage, que «l’espace d’expression littéraire a connu un autre nouveau souffle, notamment avec la génération d’Avril 1980 et aussi avec l’introduction des Tamazight dans les écoles et dans les universités». Pour M. Ould Amar, l’avènement de la presse écrite d’expression Amazigh a contribué à ce même titre, à la formation d’un lectorat Amazighophone. Il citera l’expérience de l’hebdomadaire «l’Hebdo n Tmurt» ainsi que le supplément «Aghmis I Imazighen» de la Dépêche de Kabylie, mais aussi au niveau d’autres médias lourds. Cependant et malgré «cette importante opportunité l’opinion publique en Kabylie reste plutôt dépendante d’autres médias et d’autres formes de communication, chose qui a pénalisée l’épanouissement de la Langue Kabyle». Vers la fin de son intervention, l’orateur a plaidé pour une «reconquête des espaces de liberté d’expression existants et de les orienter vers la modernisation et le développement de la littérature Amazighe, notamment avec l’introduction des nouvelles technologies de communications et des chaines de télévisions privées». Un débat avec les étudiants s’en suivit.

O.K

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