La commune de Bouhamza, dont le chef-lieu est distant d'une soixantaine de kilomètres de Béjaïa, est très connue pour son imposant barrage de Tichy Haf, lequel, paradoxalement, ne profite pas à cette localité!
La pénurie d’eau potable frappe de plein fouet cette municipalité alors qu’elle regorge de cette étendue d’eau emmagasinant des millions de mètres cubes! Cet état de chose a frustré les habitants de cette commune agropastorale, dont le nombre avoisine les 15 000 âmes. Mais bon, en attendant une hypothétique alimentation de cette localité avec les eaux du barrage de Tichi Haf, celui-ci sert, pour le moment, de dérivatif et de lieu d’évasion pour les habitants de la région des Ath Aïdel et même des autres régions du pays. En effet, les eaux du barrage de Tichi Haf se trouvent prises d’assaut pendant la saison estivale, où les citoyens s’y prélassent en piquant une tête. Même si la baignade est strictement interdite, cela n’empêche pas les jeunes en particulier de s’y baigner sur les berges du barrage, histoire de se rafraîchir. Des pique-niques et des randonnées sont également organisés sur les abords de ce « lac » artificiel, au panorama époustouflant, d’autant qu’il est entouré de collines et de vergers verdâtres constitués d’oliviers en majorité. La pêche à la ligne est, également, de la partie, puisqu’elle est pratiquée par des dizaines de pêcheurs amateurs de la chair de poissons des eaux douces. Par ailleurs, il y a lieu de souligner cet autre point relatif, cette fois-ci, au secteur sanitaire dans cette commune. Le chef-lieu communal est équipé d’une polyclinique, mais qui n’est pas doté d’une maternité. Cela est, bien entendu, perçu comme une tare par les citoyens de cette localité du moment que les parturientes au niveau de la municipalité sont contraintes d’être acheminées 40 kms plus loin vers l’hôpital d’Akbou, alors que les risques sur leurs grosses sont accrus, étant donné que le trajet est long. Les habitants demandent la création d’un service de maternité avec le personnel afférent, afin de faire éviter aux parturientes les déplacements harassants et risqués vers le lointain hôpital d’Akbou.
Syphax Y.

