Après le coup d’envoi qui a été donné le 20 avril dernier, une date symbolique à la lutte identitaire, l’ambiance bat son plein à la résidence universitaire d’Amizour qui abrite la seconde édition du Festival national universitaire de l’art et de la culture berbères, organisé par la DOU de Béjaïa et celle d’El-Kseur. Ainsi, cette manifestation qui s’ouvre du 20 au 23 avril sur la création artistique universitaire, au sens large, sera mise à l’honneur, musique, dance, théâtre, poésie, le tout est dédié à la culture amazighe et au combat identitaire. La date choisie n’est pas fortuite, puisque les initiateurs de la manifestation veulent aussi célébrer le 36ème anniversaire du Printemps berbère par la participation de 22 directions des œuvres universitaires et quelques 14 wilayas, ajouter à cela la présence d’un groupe d’étudiants Tunisiens. «Nous sommes là pour participer à ce festival dans le cadre d’échanges culturels et sportives entre étudiants de deux pays, et cette fois-ci nous sommes vraiment honorés à célébrer le Printemps berbère avec nos frères algériens et kabyles de Béjaïa», dira Salem El Aaguerbi, chef de service de l’action culturelle et sportive et des relations étrangères au ministère de l’Enseignement supérieur tunisien. Outre l’exposition de quelques œuvres artistiques kabyles et aussi outils artisanaux et pièces historiques qui va s’étaler le temps du festival, le théâtre, la musique et la poésie sont au menu de cette manifestation qui a drainé beaucoup d’étudiants, et c’est une occasion pour les étudiants artistes de prouver leurs talents, dans les différents arts. C’est vraiment un temps fort pour la famille universitaire bougeotte, avec un lot de rencontres, d’échanges et de surprises. Cela dit, des participants sont venus des quatre coins du pays, d’Adrar, d’Oued Souf, de Batna, d’Alger et d’Oran, histoire de prouver que le combat pour la culture et l’identité berbères est d’essence unificateur. Des sorties sur des sites touristiques de la région sont aussi prévues pour les délégations participantes, afin de découvrir les richesses naturelles de cette région. Cela dit, même ce site universitaire d’Amizour qui a fait couler beaucoup d’encre a subjugué les présents le qualifiant d’un véritable joyau, avec un panoramique unique et des édifices et commodités aux normes universelles. «C’est vraiment une merveille. Ils sont gâtés les étudiants qui y seront affectés, car toutes les conditions y sont réunies et qu’on y trouve pas ailleurs», estime un participant hors wilaya. Les initiateurs de la manifestation ont certainement choisi ce lieu pour un bon déroulement et une réussite au festival qui baissera rideau aujourd’hui, samedi.
Nadir Touati

