Le point sur l’emprunt obligataire

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Plus d’une semaine après le lancement de l’emprunt obligataire, la banque de développement locale (BDL), la banque d’extérieur d’Algérie (BEA) et Algérie Poste affirment avoir réalisé des taux très intéressants.

Ces trois agences financières ont lancé un appel, hier, aux ménagers et entreprises pour placer leur argent dans l’opération de l’emprunt obligataire pour financer les projets stratégiques. «Tous les citoyen sont concerné par cette opération», a lancé le P-DG de la BDL lors d’une conférence de presse tenue au Forum d’El Moudjahid. «L’état a besoin des capitaux des ménagers qui ont un retour sur tout les citoyens», a affirmé M. Krim, avant d’ajouter que «l’état offre des taux très attractifs pour stimuler les souscripteurs à placer leur argent dans l’emprunt obligataire et à partager par la même occasion le rendement». Il propose, en effet, un taux de 5% pour la période de trois ans, et un taux de 5,75% pour une période de cinq ans. L’objectif assigné à cette opération, a-t-il dit, est de faire de l’Algérie un pays émergeant. De son côté le chargé des finances au niveau de la banque d’extérieur d’Algérie (BEA) a fait savoir que cette dernière a mis tous les moyens nécessaires pour la réussite de cette opération. Il a, d’ailleurs, avancé un chiffre approximatif de 2 000 milliards de centimes collectés par des personnes physiques, au bout de la première semaine, tout en insistant sur le fait que le ministère des Finances est le seul habilité à communiquer les chiffres officiels de cette opération. Pour sa part, le directeur général d’Algérie poste, M Abdenacer Sayeh, a indiqué que rien que pour une seule journée, pas moins de 500 citoyens se sont inscrits à cette opération. Ces banquiers ont annoncé que des coupons de 10 000 DA spécialement pour les particuliers et des coupons d’un millions de DA pour les personnes morales seront édités, dès la semaine prochaine. Sur ce dernier point, le P-DG de la BDL affirme avoir écoulé tout le quota des coupons. Refusant de communiquer de chiffre sous prétexte que le privilège est au ministère des Finances, M. Mohamed Krim s’est contenté de dire que «le taux réalisé par la BDL n’est pas loin du chiffre réalisé par la BEA». À une question de savoir si les banques font la différence entre l’argent propre et l’argent douteux, le P-DG de la BDL a répondu que «nous n’avons pas le droit de refuser de prendre l’argent déposé». Le chargé des finances de la BEA lui a emboité le pas en affirmant que selon les instructions du ministre des Finances, aucune question sur l’origine de l’argent ne sera posée à toute personne morale ou physique qui dépose son argent au niveau des banques. Pour ce qui de la fatwa contre l’emprunt obligataire, le P-DG de la BDL a affirmé que nous sommes dans une situation d’utilité nous avons besoin de tous les capitaux. Le moment n’est pas dans ce débat qui perd d’énergie mais nous somme dans l’utilité». Il a, à cet effet, réitéré son appel à tous les citoyens pour participer à la réalisation des projets.

L.O.Challal

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