Une journée d’étude consacrée à la formation continue sous le thème «La formation continue, un important gisement à exploiter» a été organisée, hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, à l’initiative de la direction de la formation professionnelle, en collaboration avec l’office national du développement et de la promotion de la formation continue (ONDEFOC). Une exposition a été organisée parallèlement à cette rencontre qui a regroupé pas moins de 16 opérateurs économiques (publics et privés) et 05 établissements d’enseignement et de formation professionnels (publics et privés). Le premier responsable de la wilaya, M. Brahim Merad, qui a procédé à l’inauguration des stands d’exposition, a déclaré : «Ce genre de rencontres permet aux opérateurs économiques de se regrouper, de connaître les capacités de notre wilaya et d’adapter les formations à ses besoins». Selon le wali, une cartographie des formations dont a besoin la wilaya est primordiale pour définir ses besoins actuels et à venir, en vue d’absorber le chômage. «Il faut créer une passerelle entre l’office national du développement et de la promotion de la formation continue (ONDEFOC) et les opérateurs économiques pour le développement de la wilaya», soutiendra M. Merad, en précisant : «La formation doit être utile ! Nous devons former selon les besoins et non pas former pour former, afin d’avancer et absorber le chômage». Le directeur de wilaya de l’enseignement et de la formation professionnels, M. Arab Abdenasser, a quant à lui présenté une communication intitulée «Stratégie locale de développement de la formation continue». L’orateur entamera son intervention par la définition de la formation continue, qui est, dira-t-il, un dispositif destiné à des personnes déjà engagées dans la vie active, en vue de faciliter leur adaptation à l’évolution des techniques, à améliorer leurs qualifications et à favoriser leur promotion sociale et professionnelle. Selon lui, 70 conventions ont été signées par la direction de la formation professionnelle avec des opérateurs économiques et des organismes publics s’inscrivant ainsi dans une démarche partenariale et visionnaire prometteuse. «La mise en œuvre des différentes conventions a permis de concrétiser 61 actions de formation en faisant bénéficier 3632 travailleurs», précisera-t-il. M. Arab soutiendra que «Le nombre d’employés pour lesquels nos établissements ont été sollicités pour des stages de formation continue est de 311 dans divers domaines de compétences et pour des grades qui varient de simples ouvriers professionnels à des techniciens supérieurs…». Le président de la chambre de l’industrie et du commerce du Djurdjura, M. Ameziane Medjkouh, a, quant à lui, axé son intervention sur l’importance de la formation dans le devenir de l’entreprise : «La formation continue doit commencer par celle des chefs d’entreprises», dira-t-il. Il faut savoir, poursuivra-t-il, «que les entreprises algériennes dépensent 0,04% de leur masse salariale dans la formation de leurs salariés… C’est dérisoire !». Selon l’orateur, au-delà d’un certain nombre de salariés, il faut imposer aux chefs d’entreprises de faire des formations à leurs employés. «Si on veut garder et développer nos entreprises, il faut miser sur la formation. Il faut également opérer un changement dans les programmes de formations et les adapter aux nouvelles données économiques, en vue de conserver et de promouvoir nos emplois et nos entreprises…», soutiendra M. Madjkouh.
Taous C

