«Nous sommes très heureux d’être présents en Kabylie»

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La Dépêche de Kabylie : Le festival de l’Union européenne en Algérie sera organisé dans plusieurs wilayas, mais pourquoi la majorité du programme est consacré à la capitale ?

M. Marek Skolil : Vous savez, pour qu’un festival puisse prendre une vie et un corps, il faut qu’il ait une base. D’autant plus que les ambassades sont à Alger, et les artistes souvent souhaitent se produire à la capitale. Mais on compte investir d’autres wilayas afin de découvrir plus le public algérien. Cette année, on est très heureux d’être présent en Kabylie. On espère que durant les prochaines éditions on soit présent dans les wilayas du sud, mais cela dépend des partenariats et des relations humaines entre les partenaires.

Quel bilan faites-vous sur l’organisation de ce festival en Algérie après 17 ans ?

D’abord il faut se souvenir à quel moment on a commencé. Le festival culturel de l’Union européenne en Algérie a accompagné le pays dans une période marquée par la peine et la retrouvaille. Le pays s’est retrouvé sur lui-même après des années très douloureuses. 17 ans c’est l’âge de maturité. Je pense que l’aspect le plus positif est de poursuivre une certaine rénovation du festival, en élargissant les formes des formats qui seront présentes. C’est-à-dire de ne pas rester uniquement dans la musique, mais aller vers l’organisation des conférences des pièces théâtrales et le cinéma.

L’un des objectifs de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, c’est la promotion du dialogue culturel entre les deux parties. Quel rôle a joué ce festival là-dessus ?

C’est un évènement majeur dans la promotion de ce dialogue, car il donne une opportunité et une base. On a aussi d’autres programmes qui s’inscrivent dans cette démarche, notamment dans le domaine de la littérature. Le plus grand programme de coopération soutenu par l’UE dans la méditerranée et qui porte sur le patrimoine culturel est bien le programme Euro-Algérien.

À quel stade se sont arrivées les négociations entre l’Algérie et l’UE sur la réévaluation de l’accord d’association ?

On a un calendrier de travail rythmé par certains nombres de rencontres. La prochaine réunion entre les deux parties aura lieu, en mois de mai prochain, à Bruxelles. C’est un travail tout à fait soutenu et qui va relativement rapidement porter ses fruits.

Que pensez-vous des propositions de la partie algérienne ?

Ce sont des propositions concrètes et utiles. Cela sera l’objet de la réunion du mois de mai. On va pencher sur les propositions de la partie algérienne et va donner celle de l’union européenne. Ensuite on verra sur ces deux bases ce qu’on peut faire d’utile pour répondre à la demande de la partie algérienne, à savoir faire en sorte que l’accord d’association soit bénéfique pour les deux parties.

Samira Saïdj

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