Les parents d’élèves scolarisés, «provisoirement»,… depuis huit ans, à la maison de jeunes d’Aïn El Hammam, viennent de monter au créneau pour réclamer la construction d’une école «digne d’un établissement scolaire».
Pour ce faire, ils demandent, dans une lettre adressée aux autorités locales et à monsieur le wali de Tizi-Ouzou, «l’appui et le soutien pour l’installation de l’entreprise désignée par l’APC» pour cette mission. Pour appuyer sa demande, le collectif des parents insiste sur les conditions précaires de scolarité de leur progéniture, en citant entre autres, «la menace, en suivant les cours dans les locaux de la maison de jeunes», «des fissures visibles sur les murs de deux classes, allant du rez-de- chaussée au premier étage» et tant d’autres difficultés auxquelles font face les enseignants et les élèves. Mohand Said, un vice président de l’APC, nous apprend qu’ «un budget pour la construction d’un nouvel établissement est débloqué et l’entreprise devant s’occuper des travaux désignée».
Cependant, «nous avons été confrontés à une opposition de citoyens lors du premier choix de terrain à la cité coloniale», ajoute-t-il. Il ne restait plus que l’assiette, récupérée de la démolition de l’ancienne école. «Tout est fin prêt sauf que la direction de l’urbanisme et de la construction ne nous a pas encore donné son aval». Notons que depuis la démolition de l’école de garçons, il y a près de dix ans, le quartier Ouest de la ville de Aïn El Hammam est dépourvu d’établissement du primaire. On se souvient qu’en 2008, suite au glissement de terrain qui avait affecté une partie de la ville d’Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou, les autorités locales avaient décidé de démolir la seule école se trouvant dans cette zone.
Malgré l’opposition des parents qui s’étaient dressés contre une telle décision, les engins de démolition entrèrent en action et ne laissèrent derrière eux que ruines. Pour ne pas priver d’école les élèves, les responsables n’avaient d’autre solution que de se rabattre sur la maison de jeunes mitoyenne bien que les conditions de scolarités n’y soient pas réunies. Les promesses de reconstruction dans six mois d’«un bel établissement» sont remises aux calendes grecques. Les élèves continuent d’occuper l’ex FAJ, dont la structure, il faut le reconnaître, est loin d’être adaptée aux besoins de jeunes enfants. Pour l’heure, deux organismes, la maison de jeunes dépendant du ministère de la Jeunesse et des sports et l’école relevant du ministère de l’Éducation, deux SDF, en somme, se disputent les locaux.
A.O.T.