Certes, l’APC a inscrit de nombreuses opérations afin de généraliser l’assainissement dans les hameaux et villages de la commune, cependant, il faudra encore souligner, une autre fois, que les oppositions entravent la concrétisation de ces projets. Ainsi, dans une virée à Thala Mokrane sur les hauteurs de la ville à environ quatre kilomètres du chef-lieu, il nous a été donné d’apprendre qu’en 2016, il y a toujours des foyers qui ne sont pas raccordés au réseau d’assainissement. «Cinquante quatre ans après l’indépendance, certains n’ont pas encore de cabinets d’aisance. C’est anormal. Pourtant, c’est une recommandation même de l’organisation mondiale de la santé», fulminera un habitant du hameau des Belkacemi. Notre guide nous montre pas moins d’une vingtaine d’habitations qui n’ont pas encore cette commodité. Interrogé sur cette situation, il nous répondra que cela est dû aux oppositions. «Ceux qui ont des parcelles de terre tout près de nos habitations s’opposent au passage des buses», ajoutera le même interlocuteur. D’ailleurs, enchaînera-t-il, ce n’est que grâce à des fosses septiques que leurs eaux usées sont retenues. «Ce n’est pas commode. Il y a certaines eaux qu’il ne faut pas déverser dans ces fosses. Sinon, elles seront bouchées. Et nous pensons, toujours, au jour où elles ne pourront plus recevoir ces eaux. Et puis, n’oubliez pas de dire que les habitants d’en bas nous harcèlent tout le temps au sujet de ces fosses qui débordent dans les champs», soulignera la même personne. Selon celle-ci, les autorités locales ne peuvent régler ce genre de problèmes. «L’APC peut nous inscrire une opération de ce genre. Mais, le problème se posera toujours, parce que les propriétaires terriens ne seraient pas d’accord. Et c’est courant dans nos villages», poursuivra cet intervenant. En tout cas, il faudrait, quand même, trouver une solution à tous ces citoyens qui ne jouissent pas d’une telle commodité alors que leurs voisins n’ont pas ce problème. «Il n’y a que ces deux familles Les Belkacemi et les Yahiaoui qui sont privées d’assainissement», conclura notre interlocuteur. À quand un terrain d’entente pour que ces familles aient le même droit à l’assainissement que les autres ?
A. O.
