Les onze cantines scolaires de la commune d’Aïn El Hammam ne serviront plus l’habituel repas de midi aux élèves. Selon nos sources, les réfectoires scolaires, à la charge de l’APC, depuis cette année, ne pourront plus être livrés en denrées alimentaires, faute de budget. La situation financière de la commune est loin d’être florissante car le budget primitif, présenté à l’assemblée des élus à deux reprises, n’a pas été voté. Ce qui met dans l’embarras les services financiers concernés, obligés de se conformer à la réglementation qui leur interdit de procéder à des dépenses considérées comme «illégales». «La situation est grave», dira un employé au fait de la situation. «Au fait, on ne peut pas lancer les consultations auprès des fournisseurs en denrées alimentaires pour approvisionner les cantines, sachant que nous n’avons pas d’argent pour les payer. Eux également, hésiteront à répondre à nos sollicitations pour les mêmes raisons», expliquera le même interlocuteur qui ajoute que les effets du refus de voter le budget se font déjà sentir. «Et ce n’est pas fini», fera savoir un élu. Les écoles risquent de se retrouver sans chauffage ni électricité si la mairie n’honore pas les factures de la SDC. Les coupures seraient inévitables au niveau des établissements du primaire ainsi que pour le réseau de l’éclairage public. Dans peu de temps, les ruelles des villages et les routes menant à la ville seront plongées dans le noir et livrées aux chiens errants et aux maraudeurs. Les élèves continueront à pâtir de cette situation puisque dans quelques jours, les citernes de mazout se videront et les bus du ramassage scolaire seront bloqués au parc. Plus grave encore, en cas de neige ou d’éboulement, les engins utilisés pour dégager les routes ne pourront pas circuler sans carburant. Il faut noter qu’au moment où toutes les APC se préparent à accueillir le mois de carême dans les meilleures conditions, en améliorant le cadre de vie de leurs habitants, Aïn El Hammam ne pourra peut-être pas penser à doter les plus démunis de sa commune, de l’habituel couffin du Ramadhan. Par ailleurs, les fonctionnaires de la commune, payés à découvert durant les mois de janvier et février, ne percevront pas leur paie du mois de mars ainsi que celles des mois à venir si des solutions urgentes ne sont pas trouvées rapidement pour débloquer le budget. Et la liste des disfonctionnements est longue. La population d’Aïn El hammam se prépare donc à vivre un printemps des plus difficiles.
A.O.T.