L’eau potable, un casse-tête

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L’alimentation en eau potable dans la commune de Taourirt Ighil, oscille entre le médiocre et le dérisoire. Des témoignages recueillis auprès de citoyens de cette circonscription rurale et déshéritée, tendent à confirmer que tous les villages et localités sont, eu ou proue, touchés par la pénurie d’eau. «La rareté de la ressource est aggravée par le manque d’équité dans sa répartition», fulmine un citoyen du village Tizi El Korn. Des disparités, indique-t-on, sont monnaie courante entre les villages et même entre les quartiers d’un même village. «C’est l’effet de la gravitation. Selon que votre habitation est nichée sur une crête ou lovée au fond d’un vallon, le volume d’eau qui s’écoule de votre robinet varie du tout au tout», tente d’expliquer un habitant du chef-lieu communal. En règle générale, nous dit-on, l’eau est servie à raison d’un jour sur trois dans les conditions normales. Cependant, précise-t-on, certains secteurs sont beaucoup moins lotis. «Parfois, il faut attendre une semaine, voire même plus, pour voir arriver le précieux liquide. Et encore, pendant une plage horaire réduite, à peine suffisante pour remplir à ras vos récipients», témoigne un citoyen du village Aït Idir. Un responsable de la municipalité avec qui nous avons pris attache, avoue volontiers l’existence d’épisodes de pénuries d’eau. «Tout n’est pas rose, c’est certain. Mais la situation n’est pas, non plus, calamiteuse. Nous déployons des efforts soutenus pour améliorer la desserte, notamment en matière de réhabilitation et d’extension du réseau et de lutte contre les fuites», explique-t-il. D’autres part, nous informe-t-il, des investissements dans la mobilisation de la ressource sont aussi à l’ordre du jour. «Nous sommes sur un projet de forage pour renforcer la desserte des villages Aït Idir et Aït Maâmar, de même que nous avons demandé auprès de qui de droit, de revoir à la hausse le quota journalier qui nous a été attribué à partir de la chaine de Remila, en le faisant passer de 500 m3 à plus de 700 m3/jour», déclare-t-il. Et de conclure : «je tiens à assurer nos concitoyens que l’AEP est inscrit parmi les secteurs prioritaires de l’APC et que même avec des ressources financières dérisoires, nous inscrivons toujours des opérations pour améliorer le quotidien de la population».

N. Maouche

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