Un hommage et des messages

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Les membres de la fondation religieuse ‘’Sidi Nail’’, de la Tariqa Rahmaniya de la wilaya de Djelfa, ont organisé, hier, une Waâda (ou L’Maârouf comme ils l’appellent), au niveau de l’école primaire du village Aït Ahmed relevant de la commune d’Aïn El Hammam, et ce après s’être recueillis sur la dernière demeure du leader charismatique de l’opposition algérienne, feu Hocine Aït Ahmed, au mausolée Cheilh Mohand Oulhocine où il repose à jamais auprès de ses aïeux.

Une table ronde a été organisée sous une gigantesque khayma dressée pour la circonstance par les membres de cette fondation à laquelle ont pris part des islamologues et des universitaires des quatre coins du pays, autour du parcours de Si El-Hocine qui était de la Tariqa Rahmaniya qui prêche un islam de tolérance, de paix, d’unité et de vivre ensemble. Une dizaine de Zaouïas et d’associations religieuses, comme celle de Cheikh al Alâwi pour l’éducation et la culture Soufie du bureau de Béjaïa qui a écrit sur sa banderole «Pour une culture de paix et de vivre ensemble», étaient présentes. Le Pr Said Chibane, ancien ministre des Affaires religieuses, a également pris part à cet événement au même titre que des islamologues et des universitaires des différentes wilayas du pays qui ont fait le déplacement. Des élus locaux et nationaux du front des forces socialistes (FFS) et des militants du plus vieux parti d’opposition étaient également présents en force, ainsi que de nombreux anonymes. Le cousin de Dda El-Hocine, Boussad Aït Ahmed, fut le premier à prendre la parole. Après la lecture de versets coraniques et l’hymne national chanté en chœur par les présents, il déclarera : «Votre présence aussi nombreux ici est une preuve que l’Algérie est unie et indivisible. Aujourd’hui, nous voyons cette unité nationale, devant nos yeux». Le président de la fondation Sidi Nail, M. Mustapha Midareh, dira à son tour : «L’Islam, l’Arabité et l’Amazighité sont les trois composantes indissociables de l’identité nationale algérienne. Notre fondation est bâtie sur des valeurs de fraternité et d’humilité. Nous avons voulu par ce geste symbolique ressouder les liens entre frères d’un même pays…». Pour M. Mohamed Dif, membre fondateur de cette fondation : «Si El-Hocine est mort comme il a vécu, fidèle à ses convictions et à ses valeurs d’unité nationale. Certains ne savent pas que l’intitulé du mémoire de doctorat soutenu par le Dr Hocine Aït Ahmed est (L’unité Maghrébine), ce qui témoigne de son souci de l’unité nationale et, même au-delà de la construction d’un grand Maghreb uni». Il ajoutera dans le même sillage : «L’unité nationale est une décision tout comme la paix, alors il faut qu’on travaille tous la main dans la main pour préserver cette unité chèrement acquise par le sacrifice d’un million et demi de martyrs». L’un des universitaires soutiendra, sous des applaudissements nourris, que «L’Algérie est une partie indivisible du grand Maghreb Amazigh arabisé par l’islam». En outre, ce grand événement, premier du genre dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a regroupé une dizaine de wilayas, celles de M’Sila, Khenchla, Djelfa, Biskra, El Oued, Laghouat, Alger, Tipaza, Oum El Bouaghi et Batna. Pas moins de 25 moutons ont été sacrifiés la veille pour cette Waâda (ou L’Maarouf) et préparés par des femmes venues de Djelfa pour plus de 1 200 personnes. Un couscous aux légumes et viande a été servi par les organisateurs aux centaines de personnes venues pour la circonstance.

Taous C

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