Chez les adeptes de la Harounemania

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Il est des hommes et des femmes dans lesquels se retrouvent tous les enfants du même peuple, quel que soit ce qui les divise. C’est ce que l’on pourrait appeler des repères. Mohamed Haroune en fait partie.En effet, plus qu’un symbole, le militant de la première heure de la cause amazighe et de toutes les cause justes : Haroune est la fierté même des Akboucines.On évoque sa personnalité, son combat légendaire et ses idées à tout bout de champ. Il est l’exemple de courage, d’héroïsme et de dévouement pour son peuple. “Il est notre Che Guevara, à nous kabyles”, disent les jeunes.Sur le terrain, on le retrouve à tous les coins des rues d’Akbou. Outre les graffitis, on retrouve deux fresques à son officie, l’une à Tiherkatin, à quelques encablures de Tifrit, village natal de Haroune, et l’autre sur le mur du CEM Nouveau. Rappelons également que, dans le cadre de leur politique d’amézighisation de l’environnement, en plein printemps noir, les archs ont rebaptisé le lycée Hafsa, au nom de cet ancien détenu de Lambèse. Depuis quelques jours, un calendrier avec sa photo en grand à côté de celles de plusieurs personnalités du monde amazigh, est en vente et la recette sera versé à ses deux filles.Les commerçants ne sont pas en reste. Après la maison du livre Mohamed Haroune, c’est au tour d’un vendeur de matériel musical de donner à sa boutique le nom de Haroune Mohamed avec sur l’enseigne un très beau portrait des Haroune, Che Guévara, Slimane Azem et Matoub.Pour mémoire, et en bref, Massin Haroune, Mohamed dans l’état civil, est devenu célèbre surtout à la suite de “l’affaire des poseurs de bombe”, laquelle lui a valu une arrestation le 05 janvier 1976 et onze années de prison à Tazoult-Lambèse où il a connu la torture et l’isolement. Sa mère est morte dans un accident de la circulation alors qu’elle était en route pour lui rendre visite. Il n’a même pas pu assister à son enterrement. Massin est l’un des fondateurs de l’OFB (l’organisation des forces berbères), comme il a créé la revue “Ittij” pendant qu’il était étudiant à l’université, ainsi que la revue politique “Atmaten” ; Haroune est également connu pour ses travaux de recherche sur Tamazight et il était en contact avec Mouloud Mammeri, alors directeur du CRAPE.

K. K.

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