La wilaya de Tizi Ouzou privée de gaz pour quatre jours

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Après les perturbations (logiques et compréhensibles) du premier jour puis les fréquentes coupures du lendemain, les services de Sonelgaz ont été contraints d’opter pour une coupure pure et simple de toute alimentation en gaz.De fait, c’est la quasi-totalité des communes reliées en gaz de ville qui viennent d’être privées d’alimentation. Les trois stations qui pompent le réseau de la wilaya, sise à Boghni, Azazga et Tizi Ouzou ont systématiquement été mises à l’arrêt. Toutefois et d’après les informations en notre possession, cette mesure serait malheureusement inévitable pour parachever les travaux de rétablissement du gazoduc.Par conséquent donc, c’est la population de toute la région qui se voit brusquement pénalisée dans son confort quotidien. Cette même population se doit de renoncer, de fait, à toute commodité alimentée par le gaz de ville et se rabattre (si elle le peut encore !) sur les bonbonnes de butane.D’ailleurs, les premières retombées de cette véritable crise énergétique se sont fait sentir dès la journée d’hier : d’incroyable marrées humaines ont pris d’assaut les stations services de la wilaya pour tenter de dénicher ne serait-ce qu’une seule bouteille du précieux… gaz. Mais, dans la majeure partie des cas, la tâche relevait de l’impossible tant la demande est forte et pressée. Même les livreurs particuliers du gaz, qui palliaient habituellement les très fréquentes perturbations en approvisionnement, n’ont pas été en mesure de “soulager” leur clientèle, encore moins de les rassurer sur un éventuel retour à la normale. Ceci dit, les citoyens des localités concernées par cette coupure, habitués à une utilisation exclusive du gaz de ville, n’arrivent ni à surmonter ni à gérer cette brusque perturbation désappointées puisque paniquées des centaines de familles s’apprêtent à passer leur première nuit sans chauffage. Mieux, plusieurs d’entre elles ne disposent d’aucun combustible pour pouvoir s’offrir un dîner chaud. La dépendance au gazoduc de Hassi R’mel leur aura coûté très cher. Mais ce n’est pas tout, la vraie mauvaise nouvelle c’est que le rétablissement de l’alimentation n’est pas prévu avant quatre jours. La seule mesure concrète que Sonelgaz peut entreprendre dans ces cas consiste à réquisitionner toutes ses équipes techniques pour que celles-ci procèdent au rétablissement progressif (qui s’effectue commune par commune) dès la restauration du gazoduc.Pour l’heure, nous n’avons recueilli aucune information faisant écho du lancement d’un quelconque plan d’urgence pour ravitailler la Kabylie en gaz butane. Ce qui est certain par contre, c’est que le prix de la bouteille de gaz à carrément doublé rien que pour la journée d’hier. Les trois jours à venir seront impitoyables. Les plus débrouillards peuvent espérer se mettre à l’abri. Tant pis pour les autres.

Ahmed B.

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