Le président de l’assemblée populaire communale de Seddouk a convoqué une assemblée ordinaire des élus tenue le samedi 07 Mai à la salle de la municipalité pour délibérer sur les propositions du plan de développement communal de l’exercice 2016 retournées de la wilaya, après leur approbation.
Le P/APC dans son commentaire est revenu, encore une fois, sur la diminution de l’enveloppe budgétaire allouée à sa commune, ce qu’il nous expliquera en détail. «Au départ, la wilaya nous a demandé de faire des propositions à hauteur de 60% des PCD 2015 de l’ordre de 56.500.000,00 dinars. Nous avons dégagé pour cela, 9 projets au titre des PCD 2016. Au retour de nos propositions, nous avons constaté que le taux de 60% a été revu à la baisse, c’est-à-dire il a été ramené à environ 40%. Seuls 7 projets ont été retenus, et ceux supprimés concernent les villages Akhnak et Takaâtz», a-t-il dit. Ce seul point inscrit au départ à l’ordre du jour par le maire est passé comme une lettre à la poste, c’est-à-dire voté à l’unanimité par les 16 élus présents sur les 19 que compte l’APC de Seddouk. Amiri Salim a ajouté un deuxième point à cet ordre du jour relatif au dossier de la gare routière, un projet qui date de 2006, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le P/APC a dévoilé la mise sur pied d’une commission composée d’élus appartenant à son gouvernail dont le dossier a été confié à Melle Ikhnache Nabila, vice présidente chargée du social qui a expliqué qu’après investigation, le terrain d’assiette réservé à cette gare routière appartient à la commune de Seddouk. Ce projet d’une grande utilité publique a suscité un large débat où plusieurs élus ont pris la parole et chacun a donné son point de vue. Il y en a ceux qui sont pour la réalisation du projet par l’APC, ceux qui souhaitent le confier à la direction des transports de Béjaïa et d’autres encore qui sont pour le donner à une entreprise qui a présenté déjà une maquette. Le P/APC, après avoir entendu les uns et les autres, a pris la décision d’inscrire ce projet de la gare routière comme un point essentiel à l’ordre du jour dans la prochaine assemblée extraordinaire des élus. Il a également profité de l’occasion pour donner l’état d’avancement des projets d’envergure dont a bénéficié la commune. Il a cité la réalisation d’un abattoir communal hyper sophistiqué que le Calpiref de Béjaïa a octroyé à un investisseur de Seddouk, dont le permis de construire va lui être délivré cette semaine, donc le début des travaux ne sauraient tardés, selon lui. Le maire a aussi parlé du dossier de la zone d’activité expliquant qu’il a relancé le projet en allant voir le wali de Béjaïa qui lui a donné un autre rendez-vous dans les quinze qui suivent. Il est bon de signaler que ces trois projets sont d’une importance capitale pour la commune de Seddouk. La petite ville coloniale est entourée par une panoplie de cités urbaines. Sa population dépasse les 10.000 habitants et les perspectives d’emplois sont minimes. Ce qui fait que la ville de Seddouk est devenue une cité dortoir et la plupart des habitants vont ailleurs monnayer leur force de travail. C’est pourquoi cette nouvelle zone d’activité créée à Melakou près du village Akhnak est une aubaine pour la commune tant qu’elle est venue à point nommé juguler le chômage endémique qui frappe notamment les jeunes. La ville de Seddouk reste sans abattoir depuis l’année 2001, et ce sont les bouchers qui souffrent depuis et à ce jour, en allant égorger leurs bêtes dans les abattoirs des communes environnantes. Depuis qu’ils ont appris la nouvelle, ils sont contents et attendent impatiemment sa réalisation. Pour ce qui est de la gare routière, la surface pose des problèmes en hiver du fait qu’au moment des pluies elle devient boueuse et les voyageurs comme les personnels des bus pataugent dans la gadoue. Autant dire que la commune de Seddouk possède encore d’autres potentialités de développement avérées favorisées par la disponibilité des terrains communaux ou domaniaux. Un débat public s’en était suivi où plusieurs responsables de villages et quartiers ont porté leurs revendications aux élus. Le P/APC leur a répondu que «l’argent donné par l’Etat à la commune dans le cadre des PCD, PSD et autres, est réparti en votre présence et avec votre consentement, vous qui êtes membres du conseil participatif. Des problèmes existent mais si nous nous mettons autour d’une table à chaque fois qu’une nécessité l’exige, nous déboucherons souvent sur des solutions qui éviteraient les fermetures d’organismes et de routes. Vous m’avez élu et je vis parmi vous, on se croise dans la rue, au café et je travaille pour vous en dépit de ma santé et de ma famille et mes amis que je délaisse».
L. Besddar