Des dégâts sur l’agriculture

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Les fortes averses de ces derniers jours n’ont pas fait uniquement des heureux parmi les fellahs, sinon comment expliquer cette grande inquiétude des oléiculteurs.

En effet, pour cette frange des agriculteurs, leur appréhension d’une autre mauvaise campagne oléicole est perceptible dans leur pensée d’autant plus qu’en ce moment, leurs oliviers sont en pleine floraison. «Comme tous les fellahs, les oléiculteurs qui n’ont à espérer qu’une bonne récolte, chaque année, n’ont de cesse de s’inquiéter du début jusqu’à la fin, c’est à dire qu’ils ne sont tranquilles que lorsque leurs récoltes sont à la maison ou vendues mais durant des mois, ils ne connaitront que le stress tant causé par les conditions météorologiques ou les maladies», nous confie Aami Rabah du village de Mahnouche qui garde un espoir d’avoir une assez bonne récolte cette saison alors que depuis trois années consécutives, ses oliviers ne lui avaient rien offert. «Bien évidemment, ce n’est pas en observant une bonne floraison qu’on tablera sur une bonne récolte, car il faut savoir que seulement un dixième de ces fleurs arriveront à l’étape de ce qu’on appelle la nouaison. C’est-à-dire, celle de la formation des fruits qui auraient été préalablement fécondés. Donc, depuis la fin mars et durant tout le mois d’avril, la floraison était bonne avec des grappes de fleurs blanches sur de très nombreux rameaux, mais voilà qu’avec ces fortes chutes de pluies et notamment les fortes rafales de vent, les fleurs n’ont pas résisté ce qui va entraîner bien évidemment de très grosses pertes», ajoute notre interlocuteur. À Tamdikt, dans la basse M’Kira, où l’an passé les rendements ont atteint leur maximum, les oléiculteurs sont également inquiets pour la prochaine campagne oléicole. «C’est vrai que nous n’espérons pas avoir une aussi bonne récolte comme l’an passé mais il n’en demeure pas moins qu’avec la floraison qu’on vient d’avoir, tout était permis si ce n’est ces averses tombées récemment qui sont plus bénéfiques pour les autres récoltes, tout de même», termine notre interlocuteur.

Essaid Mouas

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