À l’invitation de l’association des chasseurs de Médéa, leurs homologues de l’association » Ourchène-Djurdjura » qui regroupe en son sein des chasseurs de Draâ El-Mizan, de Mechtras, de Frikat et d’Aomar (Bouira) ont effectué deux déplacements à Beni Slimane et à Berroughia. «C’est notre président M. Mohamed Chergui qui travaille dans cette wilaya qui a reçu l’invitation. On a été appelés pour faire des battues de sangliers dans ces deux localités parce que ces bêtes se sont proliférées dans cette région du pays et menacent les champs de blé et autres. Et on n’a pas hésité de faire le déplacement», nous confiera l’un des chasseurs ayant participé à ces deux opérations. Et de poursuivre: «nous avons eu un ordre de mission signé par la wali de Tizi-Ouzou parce que nous avons sur nous nos fusils de chasse et le matériel nécessaire. Une fois arrivés tout d’abord à Beni Slimane, nous avons été accueillis par le maire et le président de leur association. Nous avons eu droit même à quelques munitions. Vraiment, nous avons été pris en charge comme il se doit. Durant nos battues, nous avons été secondés par les gardes communaux et la gendarmerie. Le maire a été en tête». Selon notre interlocuteur, lors de la première battue, ils ont abattu seize sangliers et au cours de la deuxième menée à Berroughia ils ont tué trente deux autres. «Nos hôtes ont été admirablement séduits par la façon avec laquelle nous avons agi. La plupart des bêtes ont été tuées par nos chasseurs», ajoutera le même chasseur. Et de nous raconter l’une de leur course poursuite derrière l’un des animaux en furie : «dès que la bête nous a vus, elle a pris la fuite. Nous l’avons suivie avec un véhicule. Arrivés tout près d’un bosquet, elle allait filer mais un de nos chasseurs lui a logé une balle en pleine tête. Elle s’était affalée sur le coup comme un sac. Ce n’était pas un simple sanglier. Elle était gigantesque. Elle avait la taille d’un éléphant. D’ailleurs, les responsables locaux ont salué notre chasseur pour sa précision, son agilité et sa dextérité. Selon une personne âgée du village, un ancien moudjahid qui a participé à la battue ce sanglier aurait entre quatorze et dix-sept ans». Les chasseurs de Médéa éblouis par l’expérience du groupe de Chergui Mohamed, c’est lui le président de l’association, ont promis de les appeler au secours une autre fois. Pour notre interlocuteur, cette association est à encourager parce qu’elle participe à toutes les opérations d’abattage de chiens errants menées dans le versant Sud de la wilaya. «Nous répondrons à toutes les sollicitations qui nous viendront de toutes les communes de la wilaya», conclura M. Amar Azrarak, car c’est de lui qu’il s’agit.
A. O.