L’APC d’Oued Ghir replonge de nouveau dans le blocage, après qu’un élu FLN ait démissionné de l’exécutif communal et décidé de rejoindre le camp de l’opposition, a-t-on appris de source municipale.
Dans sa lettre de démission, l’élu FLN, en l’occurrence Mahamdi Omar, a évoqué des raisons liées, essentiellement, à la mauvaise gestion des affaires courantes de l’APC. Il déplore une gestion «unilatérale», au mépris de la collégialité. Quoiqu’il occupe, avant sa démission, le poste de vice-président, chargé du social, l’élu FLN regrette son exclusion dans les prises de décisions concernant notamment le dossier du CALPIREF et les programmes de logements sociaux. Ainsi, cet élu vient d’emboiter le pas à un autre élu RND, qui a démissionné de son poste de vice-président pour «des raisons personnelles». Si le mandaté RND est, semble-t-il, resté «neutre», l’élu FLN a décidé de rejoindre l’opposition, qui devient désormais majoritaire, avec huit élus contre sept. D’ailleurs, ces élus de l’opposition ont boycotté hier, une session de l’APC consacrée à l’affaire du CET. Sans exécutif, l’APC d’Oued Ghir se dirige inexorablement vers un blocage. Pour rappel, cette assemblée a connu une situation similaire, il y a un peu plus d’une année, avant qu’une solution ne soit trouvée entre les deux camps antagonistes pour mettre fin à une impasse, qui avait pris en otage le développement local. «Nous avons demandé par l’intermédiaire d’un huissier de justice à ce que les commissions permanentes soient réhabilitées, mais en vain. Nous ne pouvons pas assister à des délibérations, alors que les commissions sont absentes», a indiqué un élu de l’opposition. Notons, par ailleurs, qu’au cas où cette situation de blocage persiste, le premier magistrat de la wilaya peut procéder à la dissolution de cette APC, en vertu d’un décret signé au mois de mars dernier, par le Premier ministre, lequel fixe les modalités de renouvellement des assemblées communales et de wilayas dissoutes. En effet, les articles 02 et 04 de ce décret déclarent «qu’il est procédé à la dissolution et au renouvellement total d’une APC lorsque le maintien de l’assemblée est source de dysfonctionnements graves, dûment constatés, ou de nature à porter atteinte aux intérêts et à la quiétude des citoyens». Ce décret vient pour combler un vide juridique du code communal.
Boualem Slimani